(BFM Bourse) - Après les "attaques" du cabinet d’analystes Muddy Waters, qui estimait que la société était survalorisée et dangereusement endettée, Casino a décidé de se défendre et de répondre à ces allégations, qualifiées "d’inexactes et de trompeuses". Dans un document de sept pages, le géant stéphanois de la distribution réaffirme la solidité de son modèle économique, de son plan stratégique et de sa structure financière.

Casino confirme ainsi dans son communiqué la dynamique opérationnelle du groupe, tirée notamment par l’accélération de la reprise de ses activités françaises ainsi que par le développement de l'immobilier commercial, qui constitue "une composante structurelle et créatrice de valeur".

Une notation récemment confirmée

La société met également en avant sa notation investment grade, BBB- (investissement non speculatif), très récemment confirmée par les agences et la cohérence de son plan de désendettement avec la stratégie de long terme du groupe. Ce dernier avait d’ailleurs été salué en Bourse mercredi dernier (+6,47% en clôture), les investisseurs soulignant les efforts entrepris par la société sur la solidité financière (vente d’actifs non stratégiques et opérations immobilières pour un montant de deux milliards d’euros).

L'affaire pourrait se finir au tribunal

Face aux "attaques" jeudi de la société d'investissement, Casino avait déjà décidé de saisir l'Autorité des Marchés Financiers (AMF), se réservant la possibilité "de faire valoir ses droits devant les tribunaux, y compris devant les juridictions pénales". Le groupe français dénonçait alors "la volonté manifeste" de la société d'investissement américaine de nuire au groupe, à ses salariés et à ses actionnaires.

Des allégations qui servent les intérêts de Muddy Waters

Cette fois-ci, Casino s'en prend directement au rapport de Muddy Waters. Le groupe souligne "un certain nombre d`allégations inexactes et trompeuses dans le but d`affecter négativement la valeur des actions et des instruments de dette de Casino" afin de servir les intérêts de l'analyste américain qui, selon ses propres mots, "doit être considéré comme ayant 'une position à la vente sur toutes les actions [.] et les obligations couvertes [par son rapport], et se trouve en mesure de réaliser d`importants profits au cas où le prix des unes comme des autres baisserait' ", indique la société française dans son communiqué.

Après un début de rebond boursier vendredi (+1,53%) lié notamment à une déclaration AMF selon laquelle Muddy Waters aurait réduit une partie de sa position short, l’action se stabilise ce matin, en baisse de 0,1% à un peu moins de 44 euros.