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Plus que quelques mois avant le desserrement progressif du robinet monétaire ! C'est en substance ce que se répète le marché qui a porté le CAC 40 à un cheveu de ses records hsitoriques hier (+0,33% à 7 551 points). Cette semaine, les opérateurs auront naturellement les yeux tournées vers la BCE et la Fed qui achèveront leur dernière réunion monétaire de l'année. Si un statu quo sur les taux est très largement attendu, les opérateurs sur devises seront attentifs au ton employé, plus ou moins musclé, plus ou moins contraignant, pour tenter de deviner à quelle date les premières baisses de taux pourraient être envisagées.
La Fed achève son FOMC demain et la BCE son Conseil des Gouverneurs jeudi.
"Tout le monde aimerait qu'elles donnent des indications sur la direction de la politique monétaire en 2024. C'est trop tôt," selon Christopher Dembik, conseiller en stratégie d'investissement chez Pictet AM. "Dans le meilleur des cas, elles devraient se féliciter de la baisse de l'inflation qui permet d'envisager un éventuel pivot l'an prochain. Il faudra donc faire preuve de patience pour savoir quand les premières baisses de taux auront lieu et surtout de quelle ampleur sera le processus d'assouplissement monétaire".
Aucun chiffre macroéconomique n'est venu alimenter les débats lundi, et les opérateurs ont pu digérer les derniers chiffres publiés vendredi sur l'emploi. Le NFP, a priori inquiétant, doit être relativisé car retraité de certaines données.
"Dans le détail, les créations d’emplois sont ressorties légèrement au-dessus des attentes (199k contre 185k) et en augmentation par rapport au mois précédent (150k). Ce mouvement s’explique par la réintégration des grévistes dans le secteur automobile, alors qu’ils avaient pénalisé le rapport précédent", observe Thomas Giudici, responsable de la gestion obligataire d'Auris Gestion. "Ajustées de ces mouvements, les créations d’emplois ressortent en décélération sur les 2 derniers mois. Si cela confirme la baisse des tensions sur le marché du travail, ces données confirment également la résilience de l’économie américaine avec des entreprises qui, dans leur ensemble, ne licencient toujours pas."
Côté valeurs, Publicis a signé la plus forte hausse du CAC 40 avec une progression de 2,6%, tandis qu'Alstom a terminé lanterne rouge de l'indice vedette parisien (-2,95%). À noter la progression de la biotech lyonnaise MaaT Pharma (+6,5%), qui a annoncé des résultats positifs dans la maladie aiguë du greffon contre l'hôte.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la première séance de la semaine en territoire positif, à l'image du Dow Jones (+0,43%) et du Nasdaq Composite (+0,20%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a grignoté 0,39% à 4 622 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0780$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 71,90$.
A l'agenda ce mardi, à suivre en priorité l'indice ZEW de confiance dans l'économie allemande à 10h00 et les indices des prix à la consommation outre Atlantique à 14h30.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
L'indice phare parisien, désormais proche de ses zéniths, a besoin de souffler. L'indice de force relative (RSI) est désormais en zone de surachat, et la pente de la moyenne mobile à 20 jours (en bleu foncé) est exceptionnellement haute. Une première zone latérale de consolidation entre 7 406/7 400 et 7 500 points est identifiée.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7585.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7406.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
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