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C'est désormais une quasi certitude: la Fed commencera à baisser ses taux dès la rentrée, à l'issue du FOMC de septembre. La publication phare d'hier, à savoir les prix à la consommation de juin, est venue transformer l'essai. Les prix, hors alimentation et énergie ont progressé de 0,1% contre une cible à +0,2%. Dans le panier de produits le plus large, les plus ont même reflué... Il s'agit d'une première rythme mensuel depuis 2020.
De quoi provoquer une nette détente sur les bons du Trésor qui, pour l'échéance 10 ans, flirtent avec les 4,20%. Les probabilités de baisse des taux fédéraux en septembre bondissent à 92,5% selon l'outil FedWatch du CME Group.
"Ce rapport sur l’inflation constitue une deuxième surprise positive consécutive. La composante 'logement' rassure pour la suite du chemin de désinflation. Cela, couplé aux signaux plus inquiétants sur le marché du travail, devrait pousser la Fed à préciser son calendrier de baisses de taux directeurs", abonde Bastien Drut, responsable de la stratégie et des études économiques.
Pour être complet côté macroéconomie, les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage ont montré des signes persistants de tensions sur l'emploi, en ressortant sous les attentes, vers 220 000 nouvelles unités.
Par ailleurs, cette semaine devant les Parlementaires, à l'occasion de la traditionnelle audition du Président de la Fed, J Powell n'a pas crispé les salles des marchés, en reconnaissant notamment le risque d'une attente trop longue avant un desserrement du robinet monétaire. "Tout est prêt pour une baisse des taux à la rentrée", résume Christopher Dembik, conseiller en stratégie d’investissement chez Pictet AM.
Toutes les planètes s'alignent donc pour une première baisse des taux en septembre.
Côté valeurs, c'est toujours le calme plat avant le coup d'envoi des publications semestrielles dès la semaine prochaine. Les notes d'analystes sont venus un rythmer la séance de ce jeudi à l'image de JPMorgan, qui a dégradé à neutre sa recommandation sur Publicis (-0,9%). En ce qui concerne les petites et moyennes capitalisations, Arcure s'est apprécié de 7% après avoir annoncé une hausse de plus de 24% de son chiffre d'affaires sur les six premiers mois de l'année 2024.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé en ordre dispersé, le Dow Jones parvenant à grappiller 0,08% et le Nasdaq Composite refluant de 1,95%. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s'est contracté de 0,88% à 5 584 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0870$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 82,00$.
A l'agenda ce vendredi, à suivre en priorité outre Atlantique, les prix à la production à 14h30 et l'indice de confiance des consommateurs (U-Mich) à 16h00, en données préliminaires.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
La situation technique reste bigrement fragile à court terme, les oscillations volatiles s'exprimant dans un range entre 7 465 et 7 700 points. En cas de rupture de ce premier seuil, qui correspond à la borne basse d'un ancien gap remarquable, un mouvement supplémentaire de "purge", le second, prendrait corps. Nous redoublons de prudence à son approche.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7690.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7465.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
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