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L'indice CAC 40 a poursuivi son incursion en territoire inexploré vendredi, dans une bande entre 7 700 points et le seuil hautement symbolique des 8 000 points, dans un marché qui a pleinement digéré l'idée qu'il faudrait patienter davantage avant d'assister à une première baisse des taux fédéraux. Les publications des prix à la consommation mardi, et des prix à la production vendredi, en montrant des signes d'échauffement, ont clairement milité en ce sens.
De quoi réduire encore davantage les espoirs de baisses cumulées des rendements des Fed Funds sur l'année 2024. Et sur les marchés obligataires, la réaction a été immédiate, le rendement de l’obligation américaine à 10 ans s'est nettement tendu à 4,30% contre 4,23% la veille.
"L’envolée des taux longs américains suite à l’inflation plus forte que prévu est ensuite temporairement limitée par la déception sur les ventes au détail. Au final, le taux 10 ans gagne ≈ 15 points de base (pdb) à environ 4.3% aux Etats-Unis, sans répercussion notable en Allemagne où il avoisine ≈ 2.4% ou en France à ≈ 2.9%. Les actions américaines et Eurozone affichent des plus-hauts, tirés par les valeurs financières et les valeurs cycliques que la saison des résultats favorise depuis peu", synthétise Jeanne Asseraf-Bitton,Responsable de la Recherche et Stratégie de BFT IM.
Au chapitre statistique, les prix producteurs* ont progressé plus que prévu, de 0,3%, contre une hausse plus modeste de 0,1% attendue par le marché. Les tarifs repartent donc à la hausse sur un mois, après s'être repliés de 0,1% en décembre. Sur un an, ils ont grimpé de 0,9% contre +0,6% espéré par le consensus. Mardi, les prix mais cette fois-ci coté consommateurs avaient déjà crispé les marchés. Ces derniers s'étaient appréciés en rythme annuel de 3,1%, soit un ralentissement de l'inflation beaucoup moins important que les attentes du marché, à 2,9%. A côté, le moral des ménages américains progresse en février. L'indice de confiance de l'Université du Michigan a progressé de 0,6 point sur un mois, à 79,6, soit son plus haut depuis juillet 2021.
Côté valeurs, EssilorLuxottica a perdu 0,4%, pâtissant d'un abaissement de recommandation de Stifel à "conserver" contre "acheter" précédemment. Hors CAC 40, TF1 était la star du jour (+6,8%). Le groupe de médias a, certes, publié ses résultats jeudi matin. Mais plusieurs bureaux d'études ont revu leur cible à la hausse ce vendredi et apprécié les ambitions très prometteuses de l'entreprise dans le streaming, via la plateforme TF1+.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indice sur actions ont terminé la séance de vendredi dans le rouge, sous la forme d'une saine respiration pour le Dow Jones (-0,37%) et pour le Nasdaq Composite (-0,82%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, est parvenu à préserver le seuil psychologique des 5 000 points (-0,48% à 5 005 points).
A l'agenda ce lundi, rien de consistant à se mettre sous la dent d'autant que les marchés américains resteront clos en raison d'un jour férié.
* A noter que ces PPI constituent une part des PCE, mesure de prédilection de la Fed dans son appréciation de la dynamique inflationniste.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
L'indice a franchi sur gap les 7 700 points et s'engage dans une zone de navigation inexplorée entre 7 700 et le seuil symbolique des 8 000 points. L'oscillatoire RSI (indice de force relative) se redresse, laissant augurer une ultime poussée haussière avant consolidation décomposable en plusieurs jambes.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 8000.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7700.00 points relancerait la pression vendeuse.
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