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Pour la deuxième séance d'affilée vendredi, l'indice CAC a tracé, au contact de la bande de Bollinger supérieure, une bougie où les points bas, le niveau d'ouverture et celui de clôture se confondent. Un essoufflement du camp acheteur se confirme, sans remettre en cause à ce stade, la puissance du trend haussier de fond. L'indice phare tricolore a fini la séance de vendredi sur un note étale (+0,04%), la bonne forme du secteur automobile et de la banque compensant les difficultés de la tech et du luxe.

Au final, la semaine aura été de bonne facture, les investisseurs digérant sans problème les derniers chiffres d'inflation américaine. Ces derniers repères, au sens des CPI, pourtant au-delà des attentes, n'a pas mis à mal la tendance, car il fallait lire entre les lignes: la composante loyer a pleinement rassuré. Les prix producteurs ont également marqué la semaine. Ces indicateurs avancés d'inflation sont ressortis en hausse mensuelle de 0,6% largement au-delà des attentes (+0,3%), hors alimentation et énergie. "Il s'agit d'une publication importante, car plusieurs composantes de l'indice des prix à la production alimentent la mesure de l'inflation PCE, qui est celle que la Fed vise officiellement", souligne Deutsche Bank.

Au chapitre statistique vendredi, l'indice de confiance du consommateur de l'Université du Michigan s'est contracté contre toute attente à 74,5 points au mois de mars en données préliminaires, là où une légère progression à 77,1 points était attendue par le consensus après 76,9 points en février. La production industrielle américaine pour le mois de février s'est quant à elle légèrement appréciée de 0,1%, ce qui est conforme aux attentes.

Côté valeurs, Euroapi a reculé de 17,5%, après avoir mis à l'arrêt un site de production en Italie et suspendu ses objectifs pour 2024. ID Logistics a cédé 4,3% alors que Stifel a abaissé son conseil à "conserver" sur la valeur, jugeant que toutes les bonnes nouvelles sont désormais intégrées dans le cours. Du côté des hausses, Exclusive Networks a encore progressé de 4,4% au lendemain d'une hausse de 8,9%, alors que Permira, son actionnaire majoritaire britannique depuis 2018, envisagerait un rachat du spécialiste français de la cybersécurité, a rapporté Reuters jeudi citant des sources proches du dossier.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de vendredi dans le rouge, avec un effet Bêta marqué sur la tech, sans surprise. Ainsi, le Dow Jones s'est replié de 0,49% à 38 714 points et le Nasdaq Composite a perdu 0,96% à 15 973 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0890$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 81,00$.

A l'agenda ce lundi, à suivre en priorité les données finales des prix à la consommation pour le mois de février.

Continuons de préciser que depuis lundi, Wall Street ouvre à 14h30 (Heure de Paris), et non 15h30, tout simplement car la Côte Est des Etats-Unis est déjà passée en heure d'été, et nous pas encore. Les gros rendez-vous statistiques, souvent programmés à 14h30, le sont par conséquent dans l'intervalle à 13h30.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Grâce aux volumes sur franchissement, à l'extension haussière depuis mardi et à la fédération sectorielle, nous pouvons basculer les 8 000 points psychologiques en support, contre lequel à terme, un pullback (rejet graphique de confirmation) n'est pas exclu. L'heure est dans l'immédiat à la respiration des cours. Comme nous le précisions en préambule, pour la deuxième séance d'affilée vendredi, l'indice CAC a tracé, au contact de la bande de Bollinger supérieure, une bougie où les points bas, le niveau d'ouverture et celui de clôture se confondent.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.

On prendra soin de noter qu'un franchissement des 8220.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 8000.00 points relancerait la pression vendeuse.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes