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Encouragés par des informations sur des mesures de soutien à l'économie en Chine, les opérateurs ont porté le CAC 40 (+1,32% vendredi) à proximité de ses zéniths. Pourtant, le rapport NFP sur l'emploi américain, très attendu, n'a pas envoyé de message convaincant sur une baisse des tensions.

D'après des médias d'État locaux cités par Reuters, le bureau politique du Parti communiste chinois aurait décidé de stimuler la demande intérieure et de soutenir la reprise économique, en mettant notamment en place une politique budgétaire "proactive".

Concernant l'emploi américain, le taux de chômage tout d'abord, attendu stable à 3,9% de la population active, a connu un "gap" baissier en fondant à 3,7% de la population active. Les créations de postes, très surveillées, sont ressorties au-dessus des attentes à proximité immédiate des 200 000 nouvelles unités, contre une cible à 184 000, et un mois d'octobre à 150 000. Enfin, pas de trêve, bien au contraire, sur la dynamique des salaires horaires moyens, en hausse de 0,4%.

Si ce tableau est flatteur pour l'économie américaine, qui montre une fois encore sa résilience, la crainte est celle d'un impact sur les prix, alors même que la courbe de l'inflation commençait à s'infléchir significativement. Dans la foulée de cette publication statistique majeure, le 10 ans américain rebondissait à 4,23.

Mais cette statistique doit être retraitée de plusieurs éléments. "Une grande partie de la croissance de l'emploi ce mois-ci peut être attribuée à la fin des grèves de l'UAW (le syndicat américain de l'automobile, NDLR) et d'Hollywood", remarque Bank of America. Capital Economics souligne que la fin de ces grèves a ajouté 47.000 postes et que, de plus, le secteur public a créé 49.000 emplois en novembre.

Les marchés en ont donc conclu que le rapport NFP n'était pas de nature à "muscler" outre mesure le discours de J Powell à l'issue le 13 décembre du dernier FOMC de l'année. Nous aurons un dernier Conseil des Gouverneurs de la BCE également cette semaine. L'occasion de mesurer plus finement les probabilités d'une première baisse des taux directeurs, au premier, ou au deuxième trimestre 2024.

Côté valeurs, le luxe était à l'honneur dans le sillage des informations de presse sur un plan de relance chinois. Hermès a gagné 1,48% à 1982 euros, Kering 2,58% à 413,8 euros et LVMH, plus forte pondération capitalistique du CAC40, 3,28% à 739 euros. Airbus a gagné 2,50%, soutenu par Deutsche Bank qui est repassé à l'achat sur la valeur, jugeant que les tensions sur sa chaîne d'approvisionnement s'atténuent.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indice sur actions ont terminé la séance de vendredi en territoire positif, à l'image du Dow Jones (+0,36% à 36 247 points) et du Nasdaq Composite (+0,45% à 14 403 points). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a progressé de 0,41% à 4 604 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0770$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 71,70$.

A l'agenda ce lundi, rien à se mettre sous la dent. Il faudra patienter demain avec la publication du ZEW allemand et des prix à la consommation outre Atlantique pour renouer avec des repères statistiques.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

L'indice phare parisien, désormais proche de ses zéniths, a besoin de souffler. L'indice de force relative (RSI) est désormais en zone de surachat, et la pente de la moyenne mobile à 20 jours (en bleu foncé) est exceptionnellement haute. Une première zone latérale de consolidation entre 7 406/7 400 et 7 500 points est identifiée.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.

On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7585.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7406.00 points relancerait la pression vendeuse.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes