(BFM Bourse) - Cet article, en accès libre, est produit par l'équipe de recherche en analyse et stratégie boursière de BFM Bourse. Pour ne manquer aucune opportunité, consultez l'intégralité des analyses et découvrez nos portefeuilles en accédant à notre espace Privilèges.
L'indice CAC 40, indice phare tricolore, s'est contracté de 0,96% à 8 030, sauvant le seuil technique important des 8 000 points, alors que les incertitudes sur les droits de douane qu'appliqueront les Etats-Unis à partir du 02 avril continuent de peser sur l'appétit pour le risque dans les salles des marchés, des deux côtés de l'Atlantique au demeurant.
Le marché continue de surveiller la moindre déclaration en amont du 2 avril prochain, date à laquelle les États-Unis ont prévu d'instaurer des droits de douane réciproques sur les importations mondiales. D'après CNBC, Donald Trump a déclaré mardi que ces surtaxes douanières pourraient être plus "indulgentes que réciproques" tout en ajoutant qu'il "n'y aurait pas trop d'exceptions". Difficile d'y voir clair. "Bref le flou artistique demeure …", résume John Plassard de Mirabaud.
Lundi, le président américain déclarait que de "nombreux pays" pourraient être dans un premier temps épargnés. Selon le Financial Times, les équipes de Donald Trump chercheraient à se baser sur un cadre légal robuste. Ce qui pourrait aboutir à des mesures moins fortes à très court terme. C'est toute la difficulté à laquelle est confronté le marché, qui par nature de son fonctionnement a horreur de l'incertitude. Et alors même que Trump entretient le doute sur de grands pans d'activité, en particulier l'automobile.
Au chapitre statistique mercredi, les investisseurs ont pris connaissance des commandes de biens durables, en très vive hausse mensuelle (+0,7%, hors équipements de transport), battant largement la cible.
Le principal rendez-vous la veille était le sacro-saint indice de Conference Board de confiance des ménages (comprendre: consommateurs !) outre Atlantique. Un repère important à un moment où les craintes inflationnistes de la politique expansionnistes et anti-immigration de Trump pèsent sur le moral des acheteurs. L'indicateur a manqué les attentes, passant de 100,1 à 92,9.
"La confiance des consommateurs a reculé pour le quatrième mois consécutif en mars, passant sous la fourchette relativement étroite qui prévalait depuis 2022", a déclaré Stéphanie Guichard, économiste en chef desi ndicateurs mondiaux, au Conference Board. "Parmi les cinq composantes de l'indice, seule l'évaluation par les consommateurs de la situation actuelle du marché du travail s'est légèrement améliorée. Leurs opinions sur la conjoncture économique actuelle se sont affaiblies, proches de la neutralité. Les attentes des consommateurs étaient particulièrement pessimistes, le pessimisme quant à la conjoncture économique à venir s'accentuant et la confiance dans les perspectives d'emploi tombant à son plus bas niveau depuis 12 ans. Parallèlement, l'optimisme des consommateurs quant à leurs revenus futurs, qui s'était maintenu assez solidement ces derniers mois, s'est largement estompé, ce qui suggère que les inquiétudes concernant l'économie et le marché du travail ont commencé à se propager dans l'évaluation de leur situation personnelle."
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé la séance de mercredi dans le rouge, principalement en raison de l'intensification du reflux sur le pan technologique de la cote. Car si le Dow Jones ne s'est déprécié que de 0,31%, le Nasdaq Composite a plongé de 2,04% à 17 899 points. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a perdu 1,12% à 5 712 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0780$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 69,90$. Les Treasuries 10 years, rendement des obligations souveraines fédérales à échéance 10 ans, se négociaient légèrement au-dessus des 4,37%. Quant au VIX, il valait 18,33 à la dernière clôture du S&P500.
A l'agenda macroéconomique ce jeudi, à suivre en priorité les données finales de croissance et les inscriptions hebdomadaires aux Etats-Unis à 13h30.
On notera que la Côte Est des Etats-Unis est passée en heure d'été. Par conséquent, et en attendant que la France métropolitaine n'y passe à son tour, Wall Street ouvrira à 14h30, au lieu de 15h30 habituellement.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
L'indice phare tricolore est typiquement en phase de consolidation, entre les 8 000 points symboliques et les sommets historiques qu'il vient de frôler. Ces derniers vont jour pour les mois à venir un niveau intermédiaire de résistance, auquel l'indice s'attaquera lorsqu'il aura accumulé assez d'énergie. Seule une rupture brutale des 7 810 points viendrait sonner l'alarme.
Par conséquent, un travail entre 7 810 et 8 000 points dans les prochaines semaines est le scénario graphique de prédilection. Scénario pleinement confirmé par la rupture, dans une volatilité croissante, du seuil des 8 000 points le 11 mars. Le RSI, oscillateur de mesure d'essoufflement de mouvement, est encore loin de sa zone de survente.
Sous les 7 810 points, la situation technique se dégraderait quelque peu, avec notamment l'effet d'attraction de gaps formés en janvier, tout particulièrement celui du 16, très ample.
Encore une fois, les 8 000 points constituent l'enjeu technique de la semaine.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 8260.00 points.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 8260.00 points.
Le conseil BFM Bourse
Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes
