(BFM Bourse) - Cet article, en accès libre, est produit par l'équipe de recherche en analyse et stratégie boursière de BFM Bourse. Pour ne manquer aucune opportunité, consultez l'intégralité des analyses et découvrez nos portefeuilles en accédant à notre espace Privilèges.

Inquiets en raison de la montée d'un cran supplémentaires des tensions géopolitiques entre la Russie et l'Occident, les marchés européens ont une nouvelle fois perdu du terrain mercredi. Si le DAX est parvenu à limiter la casse sur les 19 000 points, le CAC 40 (-0,43%) est venu fragiliser davantage le plancher, désormais vermoulu, des 7 200 points.

Le risque géopolitique est revenu au premier plan, depuis la signature d'un décret présidentiel russe autorisant l'élargissement des conditions d'utilisation de l'arme atomique. Cité par l'AFP, Dmitri Peskov, pote-parole du Kremlin, a estimé que cette décision était "nécessaire" face aux "menaces" de l'Occident. Cette décision de la part de la Russie survient deux jours après que l'administration Biden a donné un coup de pouce à l'Ukraine, en lui permettant de frapper le sol russe avec des missiles à longue portée américaine. Et après que, selon l'armée russe, l'Ukraine a lancé six missiles tactiques sur le territoire russe. Cinq ont été détruits et le dernier a été endommagé par la défense antiaérienne russe. L'AFP s'est faite confirmée la frappe auprès d'un responsable ukrainien sous couvert d'anonymat.

A noter que les initiatives ont été limitées, au regard des volumes, avant la publication trimestrielle d'NVidia, après la clôture de Wall Street. La firme spécialiste des puces à très forte capacité de calcul, dont la demande explose à l'aune de l'essor de l'IA, a pourtant dépassé les attentes des analystes, mais sans enthousiasmer Wall Street. Dans les échanges après séance, le titre lâchait un peu plus de 2%. L'action de l'Etoile du Berger des marchés sera naturellement scrutée à l'ouverture ce jeudi.

"Nvidia joue un rôle crucial dans les indices boursiers, représentant un quart des gains du S&P 500 en 2024, soulignant son influence majeure sur le marché. Sa domination dans le secteur de l'IA et ses performances exceptionnelles placent l’entreprise au centre de l’attention des investisseurs, rendant les fluctuations de son action particulièrement sensibles", explique John Plassard, conseiller en investissement chez Mirabaud.

Une nouvelle fois depuis le début de la semaine, très peu de choses à se mettre sous la dent côté macroéconomie mercredi. L'agenda se densifie dès ce jour avec, outre Atlantique, les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage, le "Philly Fed" et les ventes de logements anciens.

Côté valeurs, Edenred a signé la meilleure performance du CAC 40, prenant 2% grâce à Jefferies qui a relevé son conseil à "conserver" contre "sous-performance" précédemment. STMicroelectronics a reculé de 1,2% après avoir annoncé le décalage de trois ans de son objectif de 20 milliards de dollars de revenus. Le groupe compte désormais l'atteindre en 2030 et non plus en 2027. Hors CAC 40, Elior a plongé de 24,3%, pénalisé par des perspectives frileuses pour son exercice 2024-2025. FDJ a cédé 4,4%, après que Crédit Agricole Assurances a vendu pour 2,2% de son capital au prix de 36,6 euros l'action, soit une décote d'environ 7% par rapport au cours de clôture de mardi.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont terminé en ordre dispersé, sur fond d'attentisme, à l'image du Dow Jones (+0,32%) et du Nasdaq Composite (-0,11%). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a fini à l'équilibre parfait sur les 5 917 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0540$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 69,00$.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Avec une bougie au long corps rouge mardi 12 novembre, l'indice a défini l'amplitude d'une nouvelle base de travail, entre les 7 200 points d'une part et les 7 340 points d'autre part, que nous basculons en zone de résistance graphique. Les volumes épais de cette séance clefs, conjugués au gap d'ouverture, donnent du sens à la rupture de seuil.

Les 7 200 points constituent un plancher harcelé de plus en plus fragile.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.

On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7340.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7000.00 points relancerait la pression vendeuse.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes