(BFM Bourse) - La dernière séance de la semaine est définitivement sous le signe de l'emploi américain, dont le "NFP", traditionnel rapport fédéral mensuel, sera dévoilé à 14h30 (Heure de Paris). L'occasion est franche de jauger des degrés de tension sur le marché de l'emploi, tensions elles-mêmes génératrices d'inflation... Or l'avant-goût proposé hier par les résultats de l'enquête ADP ont rafraîchi l'ambiance. Le cabinet privé en ressources humaines vient en effet de mettre en évidence dans sa publication des créations de postes dans le secteur privé bien supérieures aux attentes (235 000, contre une cible à 152 000).

Des repères sur l'emploi qui prennent une coloration particulière au surlendemain de la publication des Minutes, traditionnel compte-rendu écrit des débats du dernier FOMC de la Fed. Document qui laisse entendre que les taux fédéraux pourraient rester haut, sans précision sur le taux terminal, pendant une période prolongée, pour lutter contre une inflation "élevée de façon inacceptable". Il y est justement question d'emploi et de salaires: "la croissance des salaires nominaux est restée élevée et maintenue au-dessus du rythme jugé conforme à l'objectif d'inflation de 2% du FOMC. Les gains salariaux en moyenne horaire ont augmenté de 5,1 % au cours des 12 mois se terminant en novembre, proche du rythme enregistré dans l'indice du coût de la rémunération horaire dans le privé sur les 12 mois se terminant en septembre."

Côté valeurs, Interparfums a gagné 4,48% à 60,6 euros après avoir une nouvelle fois relevé ses perspectives 2022. LDC s'est également distingué ce jeudi à la faveur d'une hausse de 3,8%. Le groupe agroalimentaire a vu ses ventes progresser de 17,8% au troisième trimestre de son exercice, dopées par des revalorisations tarifaires. Trigano a perdu 4,6% après une dégradation de Kepler Cheuvreux qui est passé à conserver sur le titre. Mercredi, le spécialiste des véhicules de loisirs a fait part d'un recul de 8,2% de son chiffre d'affaires au premier trimestre de son exercice décalé 2022-2023.

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions se sont contractés sous l'effet d'une crainte d'un ton encore ferme de la part de la Fed pour une période longue, à l'image du Dow Jones (-1,02% à 32 930 points) ou du Nasdaq Composite (-1,47% à 10 305 points). Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a reculé de 1,16% à 3 808 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0500$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 74.30$.

A suivre en priorité à l'agenda macroéconomique ce vendredi, les indices des prix à la consommation en Zone Euro à 11h00 et le rapport mensuel fédéral sur l'emploi à 14h30.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

Si l'indice phare tricolore a clôturé en baisse jeudi, et que le corps de la bougie correspondante est contenu au sein du corps de la bougie précédente, la formation un temps crainte d'une structure dite en harami a été formellement évitée. Dans l'immédiat, une zone de résistance proche des 6 800 points s'affirme progressivement.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.

On prendra soin de noter qu'un franchissement des 6823.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 6694.00 points relancerait la pression vendeuse.

Graphique en données horaires

Graphique en données quotidiennes