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CAC 40

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CAC 40 : Incertitudes sur le calendrier de baisse des taux

jeudi 4 janvier 2024 à 08h30

(BFM Bourse) - Cet article, en accès libre, est produit par l'équipe de recherche en analyse et stratégie boursière de BFM Bourse. Pour ne manquer aucune opportunité, consultez l'intégralité des analyses et découvrez nos portefeuilles en accédant à notre espace Privilèges.

Deuxième séance de l'année dans le rouge très vif mercredi pour le CAC qui a perdu 1,58% à 7 412 points, dans des volumes qui tendent à se normaliser. Le reflux s'accélère donc, sur des prises de profits appuyés sur certains secteurs (technologie, automobile, luxe), alors que les craintes géopolitiques se conjuguent avec un retour à davantage de réalisme sur le calendrier de baisse des taux. Une psychologie de marché confirmée, après-Bourse, par la publication des Minutes de la Fed, qui ont montré que les membres du Board sont dans l'ensemble beaucoup moins confiants que le marché dans le scénario d'un premier assouplissement monétaire dès le mois de mars.

"Aux Etats-Unis la volonté des autorités monétaires est d’accompagner un atterrissage en douceur de l’économie. A ce jour, la probabilité d’un tel aboutissement est forte mais nécessite encore la vigilance de la Banque Centrale", prévient Emmanuel Auboyneau, Gérant associé AMPLEGEST.

"Laisser le sentiment que le combat contre l’inflation est gagné pourrait provoquer un regain de confiance, donc de consommation et d’investissement. Un tel rebond serait sans doute mal perçu par les marchés alors que la décélération économique commence à peine. L’inflation s’affiche à 3,5%, ce qui n’est plus très loin de l’objectif. Mais des points de vigilance demeurent, notamment sur le logement. Les loyers représentent 30% de l’indice inflationniste et ils doivent être surveillés dans un contexte de crise du logement subsistant."

Le risque géopolitique en Mer Rouge, conjuguée à la liquidation au Liban du numéro deux de la branche politique du Hamas, pèse sur l'appétit pour le risque sur les marchés financiers.

"Si la thématique inflation / banques centrales devrait naturellement perdurer en 2024, cette nouvelle année ne pourra pas faire fi, à nouveau, des risques (géo)politiques tant les sujets sont nombreux aux quatre coins du globe" avertit Thomas Giudici, responsable de la gestion obligataire d'Auris Gestion. "Au Moyen-Orient tout d'abord, où l'on pensait le conflit assez circonscrit mais qui pourrait finalement avoir plus de répercussions sur l'économie qu'initialement anticipé : les tensions en mer rouge sont en effet montées d'un cran au cours des derniers jours avec l'entrée d'un navire de guerre iranien dans la zone, ravivant les craintes d'une extension du conflit, au lendemain de frappes américaines sur trois navires houthistes, en riposte à des attaques sur le transporteur Maersk, dans le cadre de la force navale multinationale chargée de protéger les navires dans la zone."

"Passée un temps au second plan, la guerre en Ukraine revient également sur le devant de la scène avec l'intensification récente des bombardements", a poursuivi M Giudici.

Les tensions sur le marchés obligataires, notamment sur les rendements des bons du Trésor américain à 10 ans, ont crispé les opérateurs. Ces Treasuries 10 yrs sont repassés subrepticement au-dessus des 4% avant de se détendre à nouveau.

Au chapitre statistique, l'activité manufacturière américaine s'est redressée plus que prévu en décembre, à 47,4 points contre 46,4 en novembre, tout en restant sous les 50 points, niveau marquant la frontière entre contraction et expansion de l'activité. Du côté des offres d'emploi aux Etats-Unis, pour le mois de novembre, elles ont baissé plus que prévu, selon l'enquête Jolts à 8,79 millions contre 8,821 millions anticipés par le consensus et après 8,852 millions d'offres en octobre. Puis, les marchés prendront connaissance du compte rendu de la dernière réunion de la Réserve fédérale américaine.

Côté valeurs, comme nous le précisions en préambule, les secteurs de la technologie, du luxe et de l'automobile étaient à la peine, à l'image de certains de ses représentants sur le compartiment A de la cote, Soitec (-5,02%), LVMH (-3,82%) ou encore Valeo (-5,90%). Par ailleurs, en forte hausse dans les premiers échanges, Atos a perdu 5,8% après avoir annoncé ce mercredi matin discuter d'un rachat par Airbus (-2,1%) de son activité BDS (big data et cybersécurité).

De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont connu une séance difficile, comme l'illustrent le Dow Jones (-0,76% à 37 430 points) et le Nasdaq Composite (-1,18% à 14 592), pénalisé par la hausse des rendements des obligations d'Etat. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a perdu 0,80% à 4 704 points.

Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0930$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 73,40$.

A l'agenda ce jeudi, à suivre en priorité l'indice PMI Services en données finales pour décembre en Zone Euro à 10h00, l'enquête ADP sur l'emploi privé américain à 14h15 et les inscriptions hebdomadaires aux allocations chômage. Des repères précieux avant le point d'orgue statistique qui sera atteint demain avec la publication du rapport NFP (Non Farm Payrolls), rapport fédéral mensuel sur l'emploi privé.

ELEMENTS GRAPHIQUES CLES

La création de nouveaux zéniths sur le CAC, point d'orgue du rally automnal, aura couronné un mouvement de fédération remarquable. Dans l'immédiat, c'est une saine consolidation en biseau (wedge) qui se dessine, depuis l'essoufflement du 14 décembre, remarquable à l'aune de la taille du corps rouge de la bougie correspondante. Une sortie par le haut, sous réserve d'une accélération des volumes de transactions, viendrait annoncer la formation d'une ultime jambe haussière avant une longue respiration des cours.

Si les 7 400 points étaient rapidement rompus en revanche, cette phase de respiration seraient engagée. Ce niveau, affaibli, tient toujours. Il constitue un garde-fou technique sous observation minutieuse.

PREVISION

Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.

Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7585.00 points.

Le conseil BFM Bourse

CAC 40
Négatif
Résistance(s) :
7585.00 / 7695.00
Support(s) :
7200.00 / 6948.00

Graphique en données horaires

CAC 40 : Incertitudes sur le calendrier de baisse des taux (©ProRealTime.com)

Graphique en données quotidiennes

CAC 40 : Incertitudes sur le calendrier de baisse des taux (©ProRealTime.com)
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