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L'indice phare parisien a mis fin lundi à une série haussière spectaculaire en terminant sur les points bas de séance, à un niveau proche des 7 500 points (-0,28%), à l'aube d'une nouvelle saison de résultats d'entreprises. Le marché entre dans une nouvelle phase, marquée par une forte dualité: la confirmation d'un ralentissement de l'inflation, en particulier américaine, et des signaux très clairs d'un coup de frein marquée de l'activité économique. Dans tous les cas, les opérateurs ont manifesté ces dernières semaines leur soulagement après le brûlant dossier SVB.
Pour les stratégistes de Pictet Wealth Management, le "scénario de base post-SVB table sur une pause de la Fed, mais une hausse des taux de 25 pb début mai pourrait clôturer le cycle actuel, sachant que nous anticipons une récession aux Etats-Unis au second semestre. Malgré ce risque de récession, il semble peu probable que la Fed baisse ses taux cette année, car l’inflation de base devrait rester supérieure à son objectif."
Pour rappel, publié au coeur de la semaine passée, l'indice des prix américains à la consommation, en rythme annualisé, est passé de 6% à 5%, provoquant un sentiment légitime de soulagement dans les salles des marchés.
Côté valeurs, la consolidation a été plus marquée au rayon des bancaires, en raison de leur effet d'amplification actuel (effet Bêta), à l'image de Crédit Agricole (-1,24%), BNP-Paribas (-2,02%) et Société Générale (-2,08%). Par ailleurs, Renault a cédé 3,9% après avoir communiqué des ventes mondiales en hausse de 8,6% sur les trois premiers mois de l'année 2023. La marque au losange publiera son chiffre d'affaires du premier trimestre ce jeudi.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions sont parvenus à grappiller quelques points supplémentaires, à l'image du Dow Jones (+0,30% à 33 987 points) ou du Nasdaq Composite (+0,28% à 12 157 points). Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a gagné 0,33% à 4 151 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0940$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 81,70$.
A suivre en priorité à l'agenda macroéconomique ce mardi, l'indice ZEW de confiance de confiance dans l'économie allemande à 11h00. A noter que le PIB chinois au premier trimestre, publié dans la nuit, (+4,5% en rythme annuel) a largement dépassé les attentes.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Après une semaine "folle", marquée par le tracé d'une bougie hebdomadaire en long blanc, dont une bonne partie du corps est constituée de sommets historiques successifs, l'heure est à la consolidation de l'avancée, même si le message haussier de fond reste entier, comme le marque l'imminence de la reconquête de la moyenne mobile à 50 jours (en orange) par sa consœur à 20 jours (en bleu foncé). Tout comme les gaps de poursuite visibles en graphique horaire.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 7740.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 7234.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
Graphique en données horaires
Graphique en données quotidiennes
