(BFM Bourse) - Après avoir frappé à de multiples reprises à la porte des 6 300 points lundi, l'indice CAC est finalement resté sur le seuil, terminant la séance à 6 297 points (+0,15%) digérant l'accélération haussière de la fin de semaine passée. Il faut tout de même remonter au 16 novembre 2000 (soit une semaine après le scrutin présidentiel opposant George W. Bush et Al Gore, alors que l'issue de ce dernier demeurait incertain compte tenu de l'écart infime entre les deux candidats en Floride) pour trouver trace d'un CAC 40 à un tel niveau.
L'accélération du tempo dans le bal des trimestriels, la densification du programme macroéconomique (il faudra néanmoins attendre jeudi pour cela) et les Treasuries à 10 ans continueront de constituer des drivers majeurs pour les séances à venir, alors que des niveaux de résistance techniques prennent progressivement corps.
Aucun chiffre macroéconomique d'importance majeure ne figurait à l'agenda statistique lundi, et il en sera de même ce mardi. Le programme se densifiera tout au long de la semaine avec avec en point d'orgue jeudi la décision de politique monétaire de la BCE et vendredi une batterie d'indicateurs d'activité PMI.
L'issue de Conseil des Gouverneurs de la BCE sera dans ce contexte particulièrement suivi. "En l'absence de plan de relance additionnel, et du fait du retard dans la mise à disposition des fonds du plan de relance européen, la Banque centrale européenne se retrouve une nouvelle fois en première ligne", note Franck Dixmier (AllianzGI). "Il est clair que la BCE va réitérer sa volonté de maintenir les conditions financières les plus favorables pour la zone euro. D'autant que son message fonctionne pour le moment."
Côté valeurs, Faurecia, qui avait ouvert en hausse, a tracé finalement un marubozu noir d'école, en terminant en baisse de 3,83% à 46,73 euros, ses comptes trimestriels laissant finalement les opérateurs sur leur faim.
Au sein de l'indice phare, la meilleure performance du jour est pour URW (+2,1%), tandis que Vinci (+1,6%) et Carrefour (+1,5%) avancent aussi dans un environnement favorable aux valeurs cycliques. De l'autre coté, STMicro lâche notamment 2,4%, tandis que LVMH met un terme à sa série de 10 hausses consécutives (!) avec un repli de 0,8%.
De l'autre côté de l'Atlantique, les principaux indices sur actions ont soufflé, à l'image du Dow Jones (-0,36% à 34 077 points) ou du Nasdaq Composite (-0,98% à 13 914 points). Le S&P 500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, s'est contracté de 0,53% à 4 163 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,2050$. Le baril de WTI, l'un baromètre de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 64,20$.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
Les 6 200 points ne constituent désormais plus la borne haute d'une phase de consolidation élargie, étant donné qu'ils ont été franchis, sans aucune forme d'hésitation sur l'ensemble de la semaine passée. Au-dessus de ce seuil technique de support, la capacité de l'indice à solidifier ses récents gains va être observée attentivement, autant que les volumes sur l'ensemble de la semaine. Semaine qui sera marquée par une intensification du rythme de publications des trimestriels des grands groupes cotés. Le doji tracé lundi a marqué un début d'hésitation en sommet de jambe.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons identifiés, notre opinion est neutre sur l'indice CAC 40 à court terme.
On prendra soin de noter qu'un franchissement des 6440.00 points raviverait la tension à l'achat. Tandis qu'une rupture des 6200.00 points relancerait la pression vendeuse.
Le conseil BFM Bourse
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