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Le CAC 40 (-0,70%) a validé sa sortie par le bas, vendredi, d'une vaste figure en losange aplati qui accumulait de l'énergie depuis la fin du mois de mai. Au luxe s'est désormais rajoutée la technologie comme secteur/thématique participant pleinement à la baisse. Ainsi Dassault Systèmes a perdu 1,59%, Teleperformance 1,83% et Wordline, lanterne rouge, 2,31%. Le marché reste sous la pression d'un environnement de taux élevé, une situation catalysée par les dernières réunions de banques centrales de part et d'autre de l'Atlantique.
Entre les points hauts du 15 septembre et les points bas du 26, il existe un delta de plus de 400 points.
Cette perspective d'un environnement de taux élevés pendant longtemps catalyse la libération d'énergie vendeuse actuelle du marché.
Ces tensions sur le marché obligataire font toujours écho à la fermeté des banquiers centraux sur leur politique monétaire. En fin de semaine dernière, la Réserve fédérale américaine a manifesté sa volonté de maintenir ses taux à des niveaux élevés.
"Les membres du FOMC anticipent encore une hausse des taux directeurs avant la fin de l'année avant de les baisser deux fois, contre quatre précédemment, l'année prochaine", anticipe Thomas Giudici (Auris Gestion), se basant sur les dot plots de la Fed, le fameux graphique à points publiés trimestriellement, qui a eu l'effet d'une douche froide sur les marchés.
La présidente de la Banque centrale européenne, Christine Lagarde, a, dans le même esprit, déclaré que "les taux d'intérêt seront fixés à des niveaux suffisamment restrictifs aussi longtemps que nécessaire", lors d'un discours devant la commission des Affaires économiques et monétaires du parlement européen. Isabel Schnabel, membre du conseil des gouverneurs de la Banque centrale européenne a pour sa part indiqué lundi que "le problème d'inflation n'est pas encore résolu".
"Les investisseurs scruteront ce vendredi l’indice des prix (PCE) hors alimentation et énergie (la mesure d’inflation préférée de la Réserve fédérale) afin de savoir si le cycle de hausse des taux touche à sa fin. Le risque de blocage de l’administration américaine, le fameux «shutdown», menace aussi les marchés, le Parlement américain estimant qu’il reste peu de temps pour trouver un accord permettant de sortir de l’impasse budgétaire", alerte César Perez Ruiz, Responsable des investissements et CIO chez Pictet Wealth Management
Au chapitre statistique, la focale était réglée sur l'indice de confiance des consommateurs américains (Conference Board), qui s'est contracté davantage que ne laissait augurer le consensus, à 103.0.
Côté valeurs, nous avons déjà parlé de la tech comme force vendeuse. Le luxe, déjà attaqué, restait sous pression à l'image de LVMH (-1,44%), Hermès (-1,49%) ou Kering (-2,18%).
De l'autre côté de l'Atlantique, le rouge vif a dominé très largement, avec un 10 ans américain qui dépasse désormais significativement les 4,50%. Le Dow Jones a perdu 1,14% à 33 618 points et le Nasdaq Composite 1,57% à 13 063 points. Le S&P500, baromètre de référence de l'appétit pour le risque aux yeux des gérants de fonds, a lâché 1,47% à 4 273 points.
Un point sur les autres classes d'actifs à risque: vers 08h00 ce matin sur le marché des changes, la monnaie unique se traitait à un niveau proche des 1,0580$. Le baril de WTI, l'un des baromètres de l'appétit pour le risque sur les marchés financiers, s'échangeait autour de 88,80$.
A l'agenda ce mercredi, à suivre en priorité les commandes de biens durables aux Etats-Unis à 14h30.
ELEMENTS GRAPHIQUES CLES
L'indice phare tricolore est sorti hier par le bas d'une figure en diamant; nous en attendions une confirmation notamment par une fédération sectorielle, puisque le seul secteur du luxe ne suffit pas à catégoriser le mouvement. Nous avons eu la participation, hier, du secteur technologique, et dans une certaine mesure, du secteur automobile. Un pullback sur le losange n'est pas exclu, avant reprise des tensions baissières.
PREVISION
Au regard des facteurs graphiques clés que nous avons mentionnées, notre avis est négatif sur l'indice CAC 40 à court terme.
Ce scénario baissier est valable tant que l'indice CAC 40 cote en dessous de la résistance à 7406.00 points.
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