(Cercle Finance) - Assister à une légère consolidation des places européennes (de -0,5% à Paris et Francfort à -0,8% à Londres ou Zurich) n'est guère surprenant alors que le baril de pétrole bat un nouveau record historique à 102$ tandis que le dollar pulvérise symétriquement le plancher historique des 1,4950/E pour glisser jusque vers 1,5085/E (la faiblesse du $ expliquant la flambée symétrique du 'brut').
Malgré d'évidentes signes de dérapage inflationniste et de chute du moral des consommateurs Outre Atlantique, les marchés US avaient terminé sur une note favorable hier soir... le Dow Jones gagnant 0,9% et le Nasdaq +0,8%. Les opérateurs s'étaient focalisés sur le maintien des prévisions de croissance d'IBM et d'HP en 2008... mais cela ne suffira pas pour permettre à Wall Street d'aligner une 4ème séance de hausse consécutive puisque les 'futures' préfigurent une consolidation de -0,2 à -0,3% cet après-midi. La confirmation de la notation 'triple A' des 'monoliners' (après 'S&P', c'était au tour de Moody's de maintenir la note de MBIA), le rebond des banques (mais Goldman Sachs s'attend à de nouvelles dépréciations d'actifs, chez Citigroup notamment) rassuraient également des investisseurs qui continuent de parier -comme les cambistes- sur une nouvelle baisse des taux de la Fed. Le discours de Ben Bernanke devant le Congrès US cet après-midi permettra peut être de déceler les prémices d'un assouplissement monétaire mi-mars.
A Paris, la consolidation s'est enclenché à l'approche des 5.000Pts dès le 1er quart d'heure de cotations, les opérateurs digérant une série de résultats jugés plutôt décevant, sauf pour PPR et GDF. Bouygues, Accor et Areva ont publié des chiffres qui déclenchent de lourdes prises de profit.
Bouygues signe le plus lourd repli des valeurs du CAC40 avec une baisse de 6,5%, l'opérateur a publié des résultats en deçà des attentes avec un résultat net de 1,38 milliard d'euros sur l'ensemble de l'exercice. Accor se replie de 3% alors que le groupe hôtelier a fait état ce mercredi d'excellents résultats au titre de son exercice 2007, le groupe hôtelier invoquant une 'stratégie qui porte ses fruits'.
Hors CAC 40, Areva (stable) a annoncé un résultat net part du groupe de 743 millions d'euros au titre de 2007, en hausse de 14,5%, soit un BPA de 20,95 euros, contre 18,31 euros un an auparavant.
Du côté des hausses, PPR gagne 1,5% après l'annonce, au titre de 2007, d'un résultat net de 922 millions d'euros, en progression de 35%.
GDF grimpe lui de 1,7% après la publication d'un excédent brut opérationnel en progression de 10 % à 5,7 milliards d'euros et un résultat net part du groupe en croissance de 7,6 % à 2,5 milliards d'euros.
Mais c'est STMicroelectronics qui prend la tête du CAC avec un gain de 3% alors que l'Etat a annoncé le rachat de 2,85% du capital de STMicroelectronics auprès de Finmeccanica, par l'intermédiaire du CEA. Le montant total de la transaction est d'environ 260 millions d'euros (soit 10 euros par action). L'Elysée indique que ce rachat vise à équilibrer les participations françaises et italiennes au capital du fabricant de semi conducteur qui se situent désormais au même niveau, à près de 13,75%.
Vallourec a également le vent en poupe et s'adjuge 2,75%, soutenu par une recommandation d'achat des analystes de Merrill Lynch.
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