(BFM Bourse) - La start-up américaine a annoncé ce lundi avoir signé un partenariat sur plusieurs années avec Amazon Web Services pour avoir accès aux infrastructures cloud de la filiale d'Amazon. Le groupe de e-commerce bondit de 4,6% à Wall Street.

OpenAI poursuit sa frénésie de partenariats représentant des dizaines de milliards de dollars. La célèbre start-up à l'origine des modèles de langage d'intelligence artificielle (IA) générative GPT (et donc du robot conversationnel Chat-GPT) a annoncé ce lundi 3 novembre un contrat de plusieurs années avec Amazon Web Services (AWS), filiale d'Amazon spécialisée dans le cloud.

Ce "partenariat stratégique" d'une durée de sept ans représentera un montant de 38 milliards de dollars sur sept ans.

Selon les termes de ce partenariat, OpenAI aura accès aux infrastructures "cloud" (data centers) d'Amazon pour donner la puissance de calcul nécessaire au développement de ses modèles d'IA générative. Ces centres de données incluront des centaines de milliers de processeurs graphiques Nvidia.

"OpenAI va rapidement augmenter sa capacité de calcul tout en profitant des avantages offerts par AWS en termes de prix, de performances, d'évolutivité et de sécurité", expliquent les deux entreprises dans un communiqué commun.

À la Bourse de New York, l'action Amazon grimpe de 4,6% en début de séance.

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AWS en pleine accélération

Pour Amazon, cette annonce vient davantage crédibiliser les perspectives d'AWS, leader du marché du cloud mais dont la performance en termes de croissance demeure à la traîne de celles de Google Cloud et d'Azure (Microsoft).

Toutefois, la société dirigée par Andy Jassy, a publié la semaine dernière des chiffres rassurants sur ce dernier point, la croissance d'AWS atteignant 20% sur un an au dernier trimestre, au plus haut depuis fin 2022. L'action Amazon avait pris 9,58% vendredi, après la publication de ces chiffres.

"Au vu de la reprise de la croissance d'Amazon Web Services et des commentaires positifs formulés au cours de ce trimestre, nous pensons que les investisseurs ont retrouvé confiance dans la capacité de la direction à conserver une position de leader dans le domaine de l'IA", expliquait, Dan Ives, analyste chez Wedbush.

Un énième partenariat en milliards de dollars

Pour OpenAI, il s'agit d'un énième partenariat à coup de milliards de dollars ou de gigawatts. La start-up a noué le mois dernier des alliances avec les grands fournisseurs d'accélérateurs d'IA, à savoir Nvidia (au moins dix gigwatts), AMD (six gigawatts) et Broadcom (jusqu'à 10 gigawatts).

UBS, dans le cadre d'un contrat d'investissement en début de mois par Nvidia dans OpenAI pour des capacités d'infrastructures d'IA, estimait que chaque gigawatt de data centers représentait des dépenses d'environ 50 milliards de dollars.

Autres groupes spécialistes des infrastructures cloud, comme AWS, Oracle avait aussi annoncé un contrat à 300 milliards de dollars avec OpenAI.

L'ensemble de ces annonces ont renforcé les craintes d'une bulle dans la tech et l'IA, d'autant quelles se concentrent sur une poignée d'entreprises avec OpenAI en clef de voûte apparente.

"Les inquiétudes liées à la bulle de l'IA refont surface, et sont sans doute plus vives que jamais, compte tenu d'un certain nombre d'évolutions (préoccupantes ?): une hausse significative des valorisations de nombreuses entreprises exposées à l'IA, la poursuite d'investissements massifs dans le développement de l'IA et la circularité croissante de l'écosystème de l'IA, avec (…) des fournisseurs d'infrastructures et des hyperscalers qui signent entre eux des accords qui brouillent les frontières entre les clients", exposait récemment Goldman Sachs.

La capacité des groupes du secteur à générer d'importants flux de trésorerie amène toutefois la plupart des spécialistes à penser que la bulle ne s'est pas encore formée.