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Après Nvidia et AMD, au tour de Broadcom de nouer un partenariat avec OpenAI pour lui livrer des puces (et de bondir en Bourse)

Aujourd'hui à 16:32
Braodcom monte en Bourse

(BFM Bourse) - Les deux sociétés ont annoncé un accord portant sur la fourniture de puces d'IA. Broadcom prend plus de 9% en début de séance.

Open AI s'était déjà rapproché des deux spécialistes de puces pour l'intelligence artificielle (IA), AMD et Nvidia. Le groupe dirigé par Sam Altman a cette fois décidé de renforcer ses liens avec le troisième grand nom américain du secteur, à savoir Broadcom.

La start-up américaine connue pour avoir développé les modèles de langage (LLM) d'intelligence artificielle (IA) GPT, utilisés par ChatGPT, a annoncé ce lundi 13 octobre avoir conclu un partenariat avec le spécialiste des semi-conducteurs portant sur la fourniture d' "accélérateurs d'IA" (c'est-à-dire des puces).

Ce pour une puissance allant jusqu'à 10 gigawatts, soit l'équivalent du pic de consommation de la ville de New York en période estivale.

"OpenAI concevra les accélérateurs et les systèmes, qui seront développés et déployés en partenariat avec Broadcom", ont indiqué les deux entreprises dans un communiqué commun. Le déploiement de ces puces doit commencer au deuxième semestre 2026 pour s'achever en 2029.

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OpenAI et Broadcom n'ont pas communiqué le moindre montant lié à ce contrat. UBS, dans le cadre d'un contrat d'investissement en début de mois par Nvidia dans OpenAI pour des capacités d'infrastructures d'IA, estimait que chaque gigawatt de data centers représentait des dépenses d'environ 50 milliards de dollars.

Sur cette base, le contrat annoncé par OpenAI à AMD représenterait un total de 500 milliards dollars de dépenses, même si l'intégralité ne serait pas consacrée aux achats de puces.

À Wall Street, Broadcom décolle en tout cas de 9,4% en début de séance à la suite de l'annonce de ce partenariat.

Une technologie différente de Nvidia

Charlie Kawwas, un haut dirigeant de Broadcom, a déclaré à CNBC que ce contrat n'était pas celui de 10 milliards de dollars (de commandes) auquel la direction avait fait référence lors de la dernière publications de résultats, début septembre.

Soulignons que Broadcom commercialise des processeurs (XPUs) différents des processeurs graphiques (GPUs) de Nvidia et d'AMD. Les XPUs de Broadcom peuvent constituer une alternative aux pour donner la puissance de calcul nécessaire au développement des grands modèles de langage d'IA (LLM), comme ChatGPT ou Gemini. Même si ces produits ne sont pas exactement les mêmes.

Le site spécialise KrAsia explique que les GPU de Nvidia constituent des puces pour des applications plus larges, et sont donc plus versatiles que les XPUs de Broadcom. Les XPUs sont, eux des circuits intégrés pour des applications spécifiques aux clients (ASIC en anglais) et sont donc davantage taillés pour des tâches précises.

Dans les faits, les GPU sont plus appropriés pour l'entraînement des LLM, c'est-à-dire la phase où les modèles d'IA sont construits. Les XPUs sont, eux, plus pertinents pour "l'inférence", l'étape où les LLM sont déployés à grande échelle.

En outre, Broadcom a un énorme savoir-faire en matière de connexion réseau, ce qui est un point crucial quand on souhaite constituer des "AI factories", pour reprendre les termes de Jensen Huang, patron de Nvidia. Il ne s'agit en effet plus de centres de données, mais bien de centres de calcul, dont on donne désormais le potentiel de calcul en gigawatts.

Pour OpenAI il s'agit donc du troisième grand partenariat d'ampleur dans les semi-conducteurs.

Une circularité inquiétante

Il y a une semaine jour pour jour, OpenAI avait noué un partenariat avec AMD, allant jusqu'à six gigawatts, de puces, agrémenté d'une potentielle prise de participation portant sur 160 millions d'actions. L'action d'AMD avait bondi de 23,7% dans la foulée de cette année.

Nvidia avait de son côté annoncé un investissement de 100 milliards de dollars au capital d'OpenAI, début octobre.

Il s'agit, par ailleurs, d'une énième annonce à coup de dizaine voire de centaines de milliards de dollars dans la tech et l'IA. À titre d'exemple, Oracle avait annoncé, en septembre, un contrat à 300 milliards de dollars avec OpenAI.

Ces contrats passés entre géants de la tech peuvent inquiéter certains observateurs qui y voient une circularité dangereuse. Ces sociétés effectuent des dépenses qui, in fine, reviennent directement ou indirectement dans leurs comptes.

Par exemple, les 100 milliards d'investissements de Nvidia dans OpenAI serviront à acheter les processeurs graphiques de la société et reviendront au moins en partie dans la poche de la société de Jensen Huang.

"Il n'est pas nécessaire d'être sceptique quant aux promesses générales de la technologie IA pour considérer cette annonce (l'investissement de Nvidia dans OpenAI, NDLR) comme un signal inquiétant quant à l'autosuffisance dont fait désormais preuve l'ensemble du secteur", avait écrit Bespoke Investment Group dans une note citée par CNBC. "Si Nvidia doit fournir les capitaux qui constituent ses revenus afin de maintenir sa croissance, l'ensemble de l'écosystème pourrait devenir non viable", ajoutait l'intermédiaire financier.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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