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AIRBUS GROUP

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Airbus group : Rassuré par les performances d'Airbus sur sa production, Jefferies repasse à l'achat

lundi 5 mai 2025 à 11h20
Airbus remonte la pente

(BFM Bourse) - La banque a revu son opinion sur le groupe d'aéronautique et de défense, relevant son conseil à l'achat. Elle juge que la récente baisse du titre peut offrir un point d'entrée intéressant. La banque se montre confiante sur l'évolution du dossier des droits de douane et est encouragée par la hausse de la production d'Airbus au premier trimestre.

Airbus a donné des gages aux investisseurs, lors de la publication de ses résultats trimestriels, la semaine dernière. Le groupe d'aéronautique et de défense a généré un résultat opérationnel ajusté et, surtout, un flux de trésorerie, supérieurs attentes.

La société a également adopté un ton rassurant sur le lourd dossier des droits de douane. Sans donner d'indications précises, son président exécutif, Guillaume Faury a expliqué que l'impact direct des surtaxes douanières était "gérable" en l'état (c'est-à-dire à la situation de mercredi soir dernier) et ne bouleversait pas les perspectives 2025 de l'avionneur.

Selon les données de Cirium citées par Oddo BHF, 98 avions doivent être livrés cette année aux compagnies américaines dont 31 en provenance des lignes d'assemblages finales d'Europe, 21 de Mobile, aux États-Unis, et 46 pour lesquels le site d'assemblage final n'a pas été précisé.

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Une prise de risque intéressant

"Pour les importations d’Europe, Airbus indique par exemple analyser la possibilité de livrer à des opérateurs hors des États-Unis, à livrer à des partenaires des opérateurs concernés voire à des livraisons hors juridiction américaine (comme l'A350 de Delta livré au Japon)", ajoute Oddo BHF.

Si ces appareils sont livrés, le bureau d'études estime l’impact direct des droits de douane, dans le scénario le plus défavorable, à environ 300 millions d'euros pour Airbus.

Autre point important: Guillaume Faury a indiqué que les droits de douane n'avait pas occasionné de tensions additionnelles sur la sa chaîne logistique, un élément crucial. Le titre a décollé de 5,3% vendredi à la suite de ces annonces.

Cette publication et ces indications doivent-elle inciter les investisseurs à revenir sur une action qui a perdu plus de 10% depuis la mi-mars?

Jefferies, en tout cas, répond par l'affirmative. La banque a, vendredi soir après la clôture des marchés, relevé son opinion sur Airbus à l'achat contre "conserver" précédemment, et ajusté son objectif de cours à 180 euros, contre 175 euros auparavant.

Ce changement de recommandation permet à l'action Airbus de surperformer le marché. Le titre s'adjuge 0,7% vers 10h50 quand le CAC 40 recule de 0,6%.

Globalement, l'établissement estime que le couple rendement-risque s'avère attrayant au vu du récent repli de l'action, des données encourageantes sur la production du groupe et des indications données par la société sur l'impact des droits de douane.

Back to 1979

"En fait, nous pensons que la situation douanière est désormais plus susceptible d'évoluer positivement que négativement, l'industrie faisant pression pour un retour à l'accord de 1979 sans droits de douane". L'"agreement trade on civil aircraft" (ATCA) de 1979 avait été signé par les États-Unis et la plupart des pays occidentaux.

Pour simplifier, ce texte a instauré le principe du libre-échange sur les exportations d'avions, en éliminant les droits d'importations sur les appareils ainsi que sur les moteurs et les pièces détachées, les composants ou les simulateurs de vol.

Guillaume Faury a évoqué la volonté de l'industrie aéronautique de revenir à ce texte, tandis que Larry Culp, le directeur général du motoriste GE Aerospace a plaidé pour un retour à cette législation.

"Bien qu'il ne s'agisse pas de notre scénario de base à ce stade, nous pensons que cela pourrait déclencher une réappréciation des multiples boursiers significative des acteurs de l'aéronautique civile", fait valoir jefferies.

En dehors de ce potentiel catalyseur, la banque pointe les données encourageantes d'Airbus sur sa production, qu'elle juge "acceptable" au regard des difficultés que le groupe rencontre dans l'approvisionnement de moteurs et des aérostructures.

Ceci est encore plus judicieux si on prend en compte les 17 planeurs – des avions finis mais qui attendent un moteur pour être livrés à un client – qui ont été fabriqués au cours du premier trimestre.

En intégrant ces appareils, la production de d'Airbus sur les trois premiers mois de l'année a augmenté de 8%, calcule Jefferies, alors que la cible 2025 de livraisons de la société, à savoir 820 avions, implique une croissance de 7% de la production. Des données encourageantes dans la mesure où Airbus a l'habitude de hisser la cadence de production sur la fin de l'année.

Jefferies a par ailleurs revalorisé la division "défense et espace" d'Airbus, lui attribuant un multiple de 13 fois le résultat opérationnel attendu contre dix fois précédemment. Ce en raison de "l'évolution rapide du sentiment (de marché, NDLR) à l'égard de la défense et (des) fonds supplémentaires qui seront probablement consacrés (par les gouvernements, NDLR) à l'espace".

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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