(BFM Bourse) - L'Autorité des marchés financiers (AMF) étendrait le champ de son enquête sur les délits d'initiés présumés au sein d'EADS à la communication financière du groupe.

Selon une information publiée ce week-end par Le Monde, le gendarme boursier suspecterait en effet le groupe d'aéronautique et de défense d'avoir diffusé des « informations trompeuses » au marché. Les dirigeants d'EADS « auraient averti trop tard le public des retards de fabrication de l'A380 », poursuit le quotidien.

Certains dirigeants d'EADS, dont Noël Forgeard, ancien coprésident du groupe, devraient ainsi être auditionnés à nouveau par l'AMF.

Interrogée par Les Echos, Colette Neuville, présidente de l'Adam (Association de défense des actionnaires minoritaires) estime qu'il n'est « pas normal que des retards aussi considérables du produit vedette de la société - l'A380 - n'aient pas été annoncés plus vite Colette Neuville « pourrait porter plainte devant la justice française », note le journal, « et indique étudier l'éventualité d'une « class action » aux Etats-Unis ».

En légère hausse à l'ouverture, l'action EADS est repartie à la baisse à la Bourse de Paris, où elle se replie actuellement de 1.2%, à 24.20 euros. Ex æquo avec Sanofi-Aventis, le titre signe la plus mauvaise performance des valeurs du Cac 40.