(Cercle Finance) - Une note préliminaire de l'Autorité des marchés financiers (AMF) conclut à un 'délit d'initié massif' au sein du groupe EADS entre novembre 2005 et mars 2006, rapporte ce matin Le Figaro.

Le quotidien, qui dit avoir pris connaissance d'un document transmis par l'autorité de marché au parquet de Paris, affirme que selon l'AMF, les dirigeants et actionnaires d'EADS auraient vendu des titres alors qu'ils avaient connaissance des difficultés d'Airbus.

'Le gendarme de la Bourse souligne dans sa note 'le caractère concomitant et massif' des ventes effectuées par les cadres', indique Le Figaro dans son édition Internet.

Le journal souligne que ces cessions ont été réalisées au cours de deux périodes autorisées par le règlement intérieur d'EADS, à savoir entre le 9 et le 29 novembre 2005 puis entre le 8 et le 24 mars 2006, soit bien avant l'alerte sur les résultats d'EADS.

DaimlerChrylser et Lagardère avaient de leur côté vendu chacun 7,5% du capital d'EADS en avril 2006.

Début octobre 2006, EADS avait plongé en Bourse après l'annonce de retards supplémentaires dans le calendrier de livraison de l'A380, le futur gros-porteur d'Airbus.

Le Figaro, qui reprend les conclusions de l'AMF, fait remarquer que 14 des 21 membres des comités exécutifs d'EADS et d'Airbus n'avaient jamais vendu d'actions avant novembre 2005, preuve de 'l'absence de confiance dans la poursuite de la progression du cours'.

L'AMF estime par ailleurs que l'Etat connaissait la situation puisqu'à l'issue d'une réunion entre le management d'EADS et l'Agence des participations de l'Etat (APE) en décembre, une note avait été envoyée au Ministre des finances, Thierry Breton, pour l'inciter à vendre au plus vite une partie de la participation de 15% de l'Etat.

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