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AIRBUS GROUP

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Airbus group : Eads repart pour un nouvel appel d'offres sur les ravitailleurs

jeudi 10 juillet 2008 à 11h50
BFM Bourse

WASHINGTON/PARIS (Reuters) - EADS espère remporter la nouvelle bataille qui l'oppose à son rival Boeing dans le dossier des ravitailleurs de l'armée de l'air américaine mais ne repart pas de zéro.

Le secrétaire américain à la Défense, Robert Gates, a annoncé mercredi soir l'ouverture d'un nouvel appel d'offres pour ce contrat évalué à quelque 35 milliards de dollars (22,3 milliards d'euros) sur douze ans et attribué en début d'année à un consortium constitué du géant européen d'aéronautique et de défense et de Northrop Grumman, au détriment de Boeing.

Boeing a proposé à l'US Air Force une version adaptée de son 767 tandis qu'EADS et Northrop ont présenté le KC-45, dérivé de l'A330 Multi Role Transport Tanker (MRTT) d'Airbus, déjà vendu dans quatre pays.

Pour autant, la compétition ne sera rouverte que sur huit points identifiés comme critiques et non sur l'ensemble des propositions déjà soumises au Pentagone.

Le secrétariat à la défense a décidé de suivre un avis rendu en juin par le Government Accountability Office (GAO), l'équivalent aux Etats-Unis de la Cour des comptes, lequel recommandait, après une intense campagne de Boeing et du Congrès, de rouvrir le concours.

Le GAO avait fait état de huit failles dans les méthodes de sélection de l'armée de l'air, essentiellement sur des détails du cahier des charges et sur les critères de comparaison à retenir entre les offres.

Le processus de sélection sera désormais supervisé par John Young, sous-secrétaire à la Défense chargé des acquisitions et non plus par l'US Air Force, a précisé Robert Gates.

Il a espéré que l'appel d'offres serait attribué d'ici à la fin de l'année. De son côté, John Young a souligné que le Pentagone prévoyait toujours de retenir un seul type d'avion lors de cet appel d'offres qui porte sur 179 exemplaires.

Boeing et EADS-Northrop n'ont donc, à ce stade, pas besoin de revoir leur copie, même si Boeing a récemment fait savoir qu'il avait pensé à proposer un nouvel appareil dérivé cette fois du 777.

TECHNIQUE CONTRE POLITIQUE

Vers 11h40, le titre EADS recule de 1,08% à 11,96 euros à la Bourse de Paris après un plus bas du jour à 11,53. Au même moment l'indice CAC 40 cède 1,68%.

Depuis le début de l'année, l'action abandonne près de 45%, ramenant sa capitalisation à 9,84 milliards d'euros.

"Sur le plan technique, le consortium EADS-Northrop a clairement remporté la compétition. Sur le terrain politique, le succès est nettement du côté de Boeing, d'autant que l'affaire est sortie du cadre du seul Pentagone pour se trouver aujourd'hui sur le bureau du secrétaire de la Défense", fait valoir un analyste de CM-CIC Securities.

"EADS a peu de marge de manoeuvre car Northrop est le 'prime contractor' mais le temps peut jouer en faveur des deux groupes car l'armée de l'air a des besoins pressants et une décision doit être prise avant la fin de l'année", ajoute-t-il.

"Nous accueillons favorablement l'annonce du secrétaire à la Défense et sommes prêts à soutenir totalement notre partenaire Northrop Grumman pour répondre rapidement aux besoins de notre client", a pour sa part déclaré Louis Gallois, président exécutif d'EADS, dans un communiqué.

Boeing a également salué la décision du Pentagone mais s'est inquiété d'un éventuel changement des modalités de l'appel d'offres "qui altérerait de façon significative" selon lui "les critères de sélection" et a indiqué qu'il prendrait du temps pour les examiner.

Les deux compétiteurs doivent fournir des éléments sur huit points mis en avant par le GAO d'ici au début du mois d'août.

Le calendrier a toutes les chances de jouer un rôle crucial dans les prochains développements de l'affaire. L'élection présidentielle américaine, traditionnellement de nature à retarder un certain nombre d'initiatives, est programmée pour début novembre tandis que l'investiture du nouveau président n'interviendra que début janvier.

Pour l'administration américaine, désireuse de clore le dossier en décembre, la fenêtre de tir est mince.

Andrea Shalal-Esa, Jim Wolf et Matthias Blamont, édité par Jacques Poznanski

Copyright (C) 2007-2008 Reuters

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