(BFM Bourse) - Vendredi noir pour l'action EADS, qui a littéralement plongé de 10.7% à 10.74 euros, son plus bas niveaux depuis le 1er juillet 2003.
L'annonce de la mise en examen d'Andreas Sperl, ancien directeur financier d'Airbus, qui dirige actuellement le site d'EADS à Dresde en Allemagne, a sans aucun doute pesé dans la balance. Les investisseurs préfèreraient en effet que la direction société, déjà passablement perturbée par des dissensions franco-allemandes, ne se disperse pas en procédures judiciaires alors que le groupe est actuellement confronté à de sérieux défis, au premier rang desquels la faiblesse persistante du dollar.
La devise américaine a d'ailleurs fortement reculé vendredi face à la devise européenne. Un euro vaut près de 1.59 dollar vendredi soir, la monnaie unique se rapprochant dangereusement de ses records d'avril dernier. Le danger est réel pour le groupe: Hans Peter Ring, le directeur financier d'EADS, a prévenu hier que le groupe pourrait réviser ses prévisions de bénéfices 2008 pour prendre en compte la faiblesse du billet vert et la flambée du pétrole (qui vient d'inscrire de nouveaux records).
Dans le même temps, UBS a abaissé vendredi son objectif de cours sur EADS de 14.5 euros à 11 euros, tout en réitérant sa recommandation « Vendre ». Le broker estime que la détérioration de l'environnement économique et les problèmes internes d'exécution du programme Power 8 vont continuer de faire pression sur le titre sur les douze prochains mois. UBS n'exclut cependant pas une réaction positive des investisseurs au moment de la publication le 30 juillet prochain de résultats semestriels qui devraient être « bons ».
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