(BFM Bourse) - Pierre-Henri Gourgeon, directeur général d'Air France, a rencontré aujourd'hui les membres de l'AJPAE, Association des journalistes professionnels de l'aéronautique et de l'espace. Une réunion, prévue de longue date, normalement consacrée à la situation actuelle du transport aérien et à ses perspectives.

Suite à la récente tragédie du vol Air France 447 Rio de Janeiro - Paris-Charles de Gaulle, Pierre-Henri Gourgeon a tenu, devant la trentaine de médias présents, français et étrangers, à redire combien la compagnie aérienne reste mobilisée après la tragédie du vol AF 447. Le directeur général a rappelé aux journalistes que l'enquête serait longue et difficile, compte tenu du lieu de l'accident.

Il a aussi indiqué que l'examen des premiers résultats des recherches menées sur place pourrait livrer des indices sur les circonstances de la catastrophe. « Des scénarios pourront alors être construits par les experts. Au-delà, on espère pouvoir récupérer les enregistreurs de vol », a-t-il déclaré. Quant aux hypothèses échafaudées dans les médias par certains, Pierre-Henri Gourgeon estime qu'elles « relèvent [...] de la pure spéculation ».

Le Figaro évoque ainsi jeudi, citant l'avis d'experts, la possibilité que sous l'effet de contraintes aérodynamiques extrêmes, un trou ait pu se former dans le fuselage, ou qu'un hublot, voire plusieurs, aient explosé. Ce qui pourrait expliquer le dernier message d'alerte de l'appareil, indiquant une vitesse verticale égale ou supérieure à 1 800 pieds par minute. Cette vitesse peut en effet signifier une dépressurisation soudaine et rapide de la cabine. « Dès lors, compte tenu des forces qui s'exercent la cellule de l'avion a pu se rompre et l'avion se pulvériser en vol » , avance l'expert cité par le journal.