CERNBOBBIO (Reuters) - La banque conseil d'Alitalia présentera aussi son plan de sauvetage de la compagnie italienne en cessation de paiement à British Airways, considérée par l'Italie comme un partenaire possible.

"Nous présenterons bientôt le plan à British Airways également", a déclaré Gaetano Micciche, un responsable d'Intesa Sanpaolo, la banque conseil d'Alitalia, dans un entretien publié samedi par le quotidien financier Il Sole 24 Ore.

Gaetano Micciche, qui dirige la branche banque d'affaires d'Intesa, a déjà présenté le plan à Air France-KLM et à la Lufthansa. Il a dit avoir eu un accueil positif de la part des deux compagnies aériennes.

British Airways, qui doit se rapprocher d'Iberia et d'American Airlines, ne devrait pas s'intéresser au cas Alitalia, estime-t-on de source du secteur.

Quant à Air France-KLM, dont le projet de prise de contrôle d'Alitalia a échoué en début d'année en raison de l'opposition des syndicats, elle s'est dite prête à prendre une participation dans une Alitalia remise sur pied.

Lufthansa, qui pour sa part s'intéresse à Austrian Airlines, a toujours dit que l'Italie était un marché important pour elle.

La mise sur pied d'un partenariat étranger pour Alitalia après sa restructuration est considéré comme importante pour le succès de son plan de sauvetage qui prévoit le rachat des parties les plus saines de la compagnie par des investisseurs italiens et sa relance comme transporteur de moindre envergure.

En revanche, il n'est pas question d'une prise de participation majoritaire d'une compagnie aérienne dans le capital d'Alitalia, comme l'a réaffirmé samedi l'administrateur délégué d'Alitalia.

"L'idée qu'Air France-KLM puisse avoir la majorité est infondée", a déclaré Corrado Passera à la presse lors d'une conférence à Cernobbio, au nord de Milan.

"Cela n'a jamais été évoqué ni discuté", a-t-il dit.

Intesa avait démenti vendredi une information du quotidien économique français La Tribune selon laquelle Air France pourrait se retrouver actionnaire majoritaire d'Alitalia d'ici cinq ans.

Giancarlo Navach, version française Danielle Rouquié

Copyright (C) 2007-2008 Reuters