(BFM Bourse) - Le fabricant de semi-conducteurs et microprocesseurs en difficulté s'envole à la Bourse de New York après l'annonce de l'entrée au capital de Nvidia pour un montant de 5 milliards de dollars.
Le fabricant de semi-conducteurs et microprocesseurs Intel bondit à la Bourse de New York jeudi après l'annonce d'une prise de participation de son rival Nvidia à son capital pour une valeur de 5 milliards de dollars.
Dans les premiers échanges, le titre de l'entreprise prenait 25,50% à 31,25 dollars, au plus haut depuis un an. L'action Nvidia profitait plus modestement de cette annonce, gagnant 2,24% à 174,08 dollars.
Une grande partie du secteur des semi-conducteurs profitait de cette annonce, à l'instar de Micron (+3,94%), Qualcomm (+1,13%) et Marvell Technology (+3,89%).
"Une fusion de deux plateformes de classe mondiale"
Avec cet accord, Nvidia et Intel indiquent vouloir développer plusieurs générations de produits pour des centres de données, alors que le boom de l'intelligence artificielle (IA) génère d'immenses besoins en puces électroniques très performantes.
Cette collaboration est "une fusion de deux plateformes de classe mondiale. Ensemble, nous étendrons nos écosystèmes et poserons les bases de la prochaine ère de l'informatique", s'est félicité Jensen Huang, le patron de Nvidia, cité dans le communiqué.
Cela "change la donne pour Intel, car cela lui permet désormais d'occuper une place centrale dans le domaine de l'IA", a noté Dan Ives, de Wedbush Securities.
Intel, acteur historique des puces informatiques, est sous pression depuis des mois et essaie de rattraper son retard dans l'IA par rapport à ses concurrents désormais dominants, Nvidia en tête.
"Avec le récent investissement de 10 % du gouvernement américain, ces dernières semaines ont été exceptionnelles pour Intel après des années difficiles et frustrantes pour les investisseurs", a ajouté M. Ives.
Sous la pression du président des Etats-Unis Donald Trump, qui souhaitait obtenir des parts au capital de l'entreprise en échange des subventions prévues par l'ancien président Joe Biden, l'État américain a pris en août une participation de 10% au capital d'Intel.
Donald Trump a en outre appelé début août à la démission de son patron Lip-Bu Tan, à cause d'accusations concernant ses liens avec la Chine.
Le géant japonais des investissements dans les technologies SoftBank Group a également annoncé en août sa volonté d'investir deux milliards de dollars au capital d'Intel, ce qui porterait sa participation à 2%.
Intel est l'une des entreprises les plus emblématiques de la Silicon Valley, mais son succès a été éclipsé par d'autres grands noms du marché des semi-conducteurs, dont le mastodonte asiatique Samsung.
(Avec AFP)