(BFM Bourse) - La place boursière iranienne s'apprête à changer de patron... après la découverte de machines de minage de cryptomonnaies appartenant à son ancien président dans le sous-sol de ses locaux.
Histoire peu banale en provenance d'Iran ce vendredi, où le président de la Bourse de Téhéran est contraint à la démission après la découverte de machines de minage de cryptomonnaie dans le sous-sol des locaux de l'institution. "Le président de la Bourse de Téhéran Ali Sahraï a démissionné et Mahmoud Goudarzi a été nommé à la tête de la société", a indiqué mercredi l'agence officielle Irna. Selon cette même source, ce changement intervient après "la polémique déclenchée suite à la découverte d'appareils de minage de cryptomonnaie", lors d'une "visite surprise effectuée dans le sous-sol de bâtiment de la Bourse".
L'Organisation iranienne des valeurs mobilières et des échanges a ensuite "convoqué" les dirigeants de la Bourse de Téhéran, qui "n'avaient pas entièrement enregistré ces opérations de minage dans leurs rapports et leur comptes", a indiqué la même source.
Cette découverte fait d'autant plus tache que les responsables politiques locaux accusent depuis de longs mois des centres de minage "pirate" de profiter du bas prix de l'électricité (en Iran) et de solliciter à l'excès le réseau pour alimenter la puissance de calcul informatique nécessaire au minage de cryptomonnaies comme le bitcoin. Selon le consultant et expert en cryptomonnaies Michel Rausch, l'Iran concentre entre 5 et 10% des activités de minage de bitcoin à l'échelle mondiale.
À la fin du printemps, les autorités ont ainsi attribué la hausse des besoins en électricité du pays au minage de cryptomonnaies. De nombreuses villes, dont Téhéran, ont d'ailleurs subi des coupures de courant à répétition. En mai dernier, alors que le réseau électrique était déjà saturé, le gouvernement en était venu à interdire l'extraction de cryptomonnaies jusqu'à la fin de l'été. Plusieurs opérations clandestines avaient ensuite été démantelées au cours des derniers mois.
(avec AFP)