(BFM Bourse) - Flatexdegiro chute en Bourse alors qu'un audit de la Bafin a révélé des lacunes dans la gestion et le capital du courtier boursier allemand. Depuis le scandale Wirecard, le superviseur allemand se montre beaucoup plus vigilant.
Le courtier boursier allemand Flatexdegiro perdait lundi près de 30% à la Bourse de Francfort après avoir indiqué qu'un audit du superviseur Bafin a constaté des lacunes dans la gestion et le capital de l'entreprise.
L'action du courtier en ligne au S-Dax des entreprises à petites et moyennes capitalisations s'enfonçait de 30% à 7,21 euros, son plus bas niveau depuis avril 2020, après une ouverture en retrait de 38%.
Des lacunes identifiées
Le superviseur financier Bafin a "identifié des lacunes dans certaines pratiques commerciales et la gouvernance d'entreprise" au terme d'un rapport d'audit remis en novembre", a fait savoir le groupe dans un communiqué samedi soir.
La Bafin a exigé que soient mises en œuvre des mesures pour "assurer une bonne organisation de l'entreprise" et du "capital supplémentaire" alors que le courtier en ligne a connu une forte croissance ces dernières années, sans que ses structures ne suivent au même rythme. Contactée par l'AFP, la Bafin n'a pas fait de commentaire.
Pour répondre aux exigences du superviseur, la filiale bancaire du groupe, Flatexdegiro Bank, a nommé un nouveau responsable des risques, parmi d'autres nominations pour muscler sa gouvernance. Cette entité bancaire va en outre être dotée de 50 millions d'euros de capitaux supplémentaires.
Le courtier a également indiqué que ses recettes, tirées de l'activité de ses clients sur les marchés, vont croître moins que prévu cette année. En cause, les prix globaux, dont ceux de l'énergie, et les tensions géopolitiques qui ont un impact sur l'activité des investisseurs.
Une surveillance accrue depuis Wirecard
Le groupe ne s'attend plus qu'à un chiffre d'affaires d'environ 380 millions d'euros cette année, contre "au moins 400 millions" auparavant. L'entreprise Flatex a acquis en 2020 son rival néerlandais Degiro pour former un groupe comptant aujourd'hui 2,3 millions de clients.
Critiquée pour ses lacunes dans la surveillance du prestataire de paiements Wirecard, qui a sombré dans une faillite scandaleuse, la Bafin se montre désormais plus vigilante envers les groupes cotés.
Son concurrent français Bourse Direct ne réagit pas à ces informations et reste stable à 3,32 euros à la Bourse de Paris.
(Avec AFP)