(BFM Bourse) - Le groupe a enregistré un bond de son résultat brut d'exploitation l'an passé grâce à une hausse de sa production et à des cessions d'actifs. La société a par ailleurs livré des objectifs 2024 en ligne avec les attentes et a confirmé ses cibles à l'horizon 2027.

A l'image de plusieurs sociétés spécialisées dans les énergies renouvelables, le parcours boursier de Voltalia s'avère pour le moins chaotique. L'action perd plus de 30% depuis le 1er janvier et plus de 66% sur trois ans. Voltalia, qui opère des centrales éoliennes, solaires, hydroélectriques et de biomasse, a notamment été plombé en 2022 par une météo défavorable ou encore par une panne d'électricité au Brésil l'été dernier.

Avec la chute de son action, Voltalia a été éjecté du SBF 120, le deuxième grand indice de référence de la Bourse de Paris après le CAC 40. Le groupe, contrôlé indirectement par la famille Mulliez, a quitté cet indice le 18 mars, un an après l'avoir rejoint.

Toutefois le spécialiste des énergies renouvelables retrouve de l'allant en Bourse ce mardi, après avoir livré ses résultats pour l'ensemble de son exercice 2023. Le titre avance ainsi de 10,4% à 7,24 euros vers 10h45, alors que le groupe est repassé dans le vert et a nettement augmenté son résultat brut d'exploitation (Ebitda).

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Nouvelles centrales mises en service

Déjà publiés, les revenus ont progressé de 6% tant en données publiées qu'à taux de changes courants, pour s'établir à 495,2 millions d'euros. Les ventes d'énergie ont notamment augmenté de 23% tant en données corrigées des effets de changes qu'en données réelles.

Cette hausse est à la fois due à l'indexation des prix de ventes dans les contrats liés à l'inflation et à la hausse de la production qui est passée de 3,68 gigawattheures en 2022 à 4,34 gigawattheures en 2023.

"Les mises en service de nouvelles centrales ont atteint le volume record de 795 mégawatts, dont 662 mégawatts au second semestre. Elles ont fortement contribué en 2023 mais sans encore avoir leur effet en année pleine, notamment les 662 mégawatts mis en service fin 2023", explique Voltalia.

Le résultat brut d'exploitation (Ebitda) a, lui, bondi de 76% à 241 millions d'euros en 2023, pour une marge correspondante qui a doublé, passant de 29% à 49%. L'Ebitda 2023 a dépassé de 1% les attentes du consensus, selon TP ICAP Midcap.

La rentabilité a été portée par la marge d'Ebitda sur les ventes d'énergies (65%) qui a elle-même été soutenue par "l’amélioration de la performance du portefeuille des centrales déjà en service en 2022, la contribution des nouvelles centrales dont certaines bénéficient de prix élevés pendant les premiers mois d’exploitation et le poids relatif croissant du solaire dans le portefeuille, dont la marge d’Ebitda sectorielle moyenne est supérieure à celle de l’éolien", a expliqué Voltalia.

Cessions d'actifs

L'Ebitda de Voltalia a également été aidé par des cessions de centrales à ses clients. Si le montant n'a pas été communiqué, Invest Securities remarque que "les autres produits et charges courants, qui intègrent les produits de cessions d’actifs de centrale, (...) ressortent à 100 millions d'euros, soit 42% de l’Ebitda publié (contre 29,8millions d'euros et 21% du résultat brut d'exploitation en 2022)".

"On peut noter que Voltalia a cédé pour 92 mégawatts d’actifs en exploitation uniquement sur le second semestre 2023, dont les centrales éoliennes Sarry et Molinons et les centrales éoliennes de Vila Acre 1 et Vila Acre 2", poursuit le bureau d'études.

Le résultat net part du groupe redevient positif, avec un bénéfice de 29,6 millions d'euros contre une perte de 7,2 millions d'euros en 2022.

Pour 2024, Voltalia a indiqué tabler sur un Ebitda de 255 millions d'euros, dont environ 230 millions d'euros seront générés par les ventes d'énergie. TP ICAP Midcap indique que le groupe s'est fixé des objectifs annuels "pour la première fois de son histoire boursière".

Le groupe a par ailleurs confirmé viser un Ebitda normatif (c'est-à-dire calculé à partir d'un taux de changes euro/reais brésilien de 5,5 et des productions éoliennes, solaires et hydrauliques qui correspondent à leur moyenne de long terme) de 475 millions d'euros en 2027 et 5 gigawatts de capacités en exploitation ou en construction. L'entreprise a précisé, sur l'objectif d'Ebitda, que 430 millions d'euros seraient générés par les ventes d'énergie.

TP ICAP Midcap apprécie l'ensemble de la publication, avec un objectif 2024 "en ligne avec le consensus" tandis les résultat 2023 illustrent "la qualité d'exécution du management et la pertinence du modèle intégré du groupe".

"La faiblesse du cours du titre offre à notre avis une fenêtre de valorisation favorable, nous incitant à réitérer notre recommandation", conclut le bureau d'études qui a confirmé son conseil à l'achat.