(BFM Bourse) - Universal Music envisage la vente de certains actifs et la rédaction d'un "manifeste" pour la relance de la croissance de l'industrie de la musique afin d'apaiser les autorités de la concurrence inquiètes de l'incidence que pourrait avoir le rachat du label EMI par la filiale de Vivendi sur la concurrence, rapporte le Financial Times mercredi.

Le projet d'acquisition d'EMI par Universal Music, filiale du groupe Vivendi, a en effet été vivement critiqué par la Commission européenne dans le cadre d'une enquête approfondie débutée fin mars. Pour Bruxelles, l'opération est incompatible avec les règles du marché européen.

Le directeur d'Universal Music se déclare prêt à travailler avec la commission européenne et à augmenter ses dépenses de A&R (abréviation d'Artists and Repertoire, division responsable de la recherche de nouveaux artistes ou de groupes à qui proposer un contrat) pour assurer la protection de la diversité artistique que les labels indépendants craignent de voir entravée par l'opération d'acquisition d'EMI par le géant de l'industrie du disque.

Vivendi court potentiellement un gros risque financier, puisque pour emporter l'affaire face à Warner Music, le groupe avait accepté d'assumer l'intégralité du risque réglementaire. En cas de refus de la Commission, Universal Music devra donc trouver une solution pour EMI et payer au vendeur, la banque Citigroup, la quasi-totalité du prix (1,3 milliards d'euro) au plus tard en septembre.