MILAN (Reuters) - Le réseau fixe de Telecom Italia (TIM) constitue un actif stratégique et l'opérateur télécoms examine le dossier avec le gouvernement italien pour trouver une solution qui respecte les intérêts de tous, a déclaré son président, Arnaud de Puyfontaine, au cours d'un entretien publié vendredi par le quotidien La Repubblica.

"Pour nous, le réseau est stratégique", dit-il, ajoutant qu'une séparation de ce réseau pourrait se concevoir s'il s'agissait de créer une plate-forme encore plus neutre pour toutes les sociétés et de combler le fossé numérique en Italie.

"(L'administrateur délégué Amos) Genish et moi-même travaillons sur ce front avec pragmatisme. Nous comprenons l'intérêt national et nous examinerons le dossier avec le gouvernement: le point important est de répondre aux intérêts de toutes les parties prenantes."

Arnaud de Puyfontaine ajoute qu'il est "prématuré" d'évoquer la possibilité d'un nouveau tour de table pour le réseau fixe alors que le bruit court que l'organisme public Cassa Depositi e Prestiti pourrait y faire son entrée dans l'hypothèse d'une scission.

Prié de dire si la concurrence entre Telecom Italia et Open Fiber pour établir un réseau à très haut débit était nuisible, il a répondu que la concurrence était toujours une bonne chose.

Il a également dit que Vivendi poursuivait des discussions avec le télédiffuseur Mediaset en vue de régler leur litige mutuel.

Les deux sociétés sont engagées dans un bras de fer depuis juillet 2016, date à laquelle Vivendi est revenu sur un accord conclu quelques mois plus tôt aux termes sur la prise de contrôle de la chaîne de télévision payante Mediaset Premium.

(Giulia Segreti, Wilfrid Exbrayat pour le service français, édité par Marc Angrand)

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