(BFM Bourse) - Et si SFR se rapprochait de... Free ? Le scénario peut paraître complètement utopique au regard des nombreuses divergences historiques entre les deux concurrents (modèle économique, politique marketing, ADN des groupes...) mais semble pourtant, aux yeux d'un broker, loin d'être impossible.

Imaginée de toutes pièces par les analystes de Natixis, cette opération "pourrait être fortement créatrice de valeur pour Vivendi" et serait positive en termes de synergies, estimées à un minimum de 1,3 milliard d'euros.

L'idée d'un rapprochement avec un autre opérateur ferait sens car l'autre option évoquée dernièrement dans la presse, à savoir un rachat de SFR par Vodafone ou des fonds d'investissement, conduirait la maison mère à "consentir une importante décote pour convaincre l'acquéreur", explique le courtier dans une note diffusée ce lundi.

"Une fusion avec Iliad serait plus crédible et surtout nettement plus logique industriellement même si un accord des régulateurs peut être problématique", ajoute Natixis, qui exclut en outre un rapprochement avec Bouygues Telecom "car cela conduirait à la création d'un duopole dans le mobile (...)".

Natixis estime enfin que les obstacles politiques et culturels d'un éventuel ticket SFR/Free ne sont pas insurmontables. Encore faudrait-il que Xavier Niel, l'actionnaire principal du groupe Iliad (59%), accepte de se faire diluer avec tous les sacrifices d'une vie à deux...