(BFM Bourse) - L’assemblée générale de Vivendi fait partie des réunions d'actionnaires les plus attendues avec celles d’Eiffage et de Valéo. Si un scénario tel que celui qui se joue pour Eiffage semble peu probable pour Vivendi, les derniers mouvements au capital du groupe de médias et de télécommunications reflètent néanmoins l’intérêt persistant du dossier.

Les Echos ont ainsi rapporté hier Sebastian Holdings était monté au troisième rang des actionnaires du groupe français de télécommunications et de médias dans la perspective de l’assemblée générale qui se tient aujourd’hui.

Dans un entretien accordé au Figaro, Jean-Bernard Lévy, le président du directoire de Vivendi, indique jeudi que le fonds Sebastian Holdings a déclaré détenir 4.7% des droits de vote, un niveau proche de celui de l’année dernière.

Sebastian Holdings est connu pour avoir fait pression l’an passé en faveur d’un démantèlement de Vivendi. Les dirigeants du groupe avaient rejeté la proposition du fonds d'investissement après avoir rencontré à trois reprises les financiers Alexandre Vik et ses associés. Cette fois-ci, Sebastian Holdings a simplement prévenu qu’il ne voterait pas plusieurs résolutions.

Jean-Bernard Lévy fait par ailleurs état aujourd’hui d’un dialogue régulier avec des actionnaires stables, "qui adhèrent à notre stratégie et qui souhaitent nous accompagner sur le long terme".

Le dirigeant cite notamment Capital Research, qui détient plus de 5% du capital, et la CDC (près de 4%). Il note par ailleurs l’arrivée amicale du fonds EIIC à hauteur de 3% du capital.

En revanche, le président du directoire de Vivendi ne souhaite pas "passer sous le contrôle d’un actionnaire minoritaire unique". Sur ce point, Jean-Bernard Lévy estime que "le seuil de 33% à pour le déclenchement d’une OPA est trop élevé" et qu’il constitue une faille dans la loi française.