(Cercle Finance) - Vinci parvient à se stabiliser jeudi en début d'après-midi avant la tenue, dans la soirée, d'un conseil d'administration qui devrait entériner la révocation de Xavier Huillard au poste de directeur général.

Pressenti en début de semaine pour remplacer l'actuel numéro deux du groupe de BTP et concessions, Alain Dinin, le PDG de Nexity, a estimé hier qu'il ne lui était 'pas possible de répondre favorablement à cette proposition', jugeant que les conditions n'étaient pas réunies aujourd'hui pour prendre en charge la direction générale de l'entreprise.

Aujourd'hui, la crise traversée par l'équipe de direction du premier groupe mondial intégré de concessions et construction continue de susciter de nombreuses interrogations chez les analystes.

'Il nous semble étrange d'affirmer qu'une erreur de casting ait eu lieu et de reprocher à M. Huillard de ne pas s'être impliqué dans les dossiers fondamentaux du groupe et de ne pas avoir les qualités de stratège', soulignent ainsi les experts de Fideuram Wargny.

'Si l'on considère ces critères, seul Antoine Zacharias semble y satisfaire', renchérissent-ils, faisant référence à la dimension de l'emblématique patron de Vinci.

Reste que certains professionnels voient aujourd'hui un important potentiel sur le titre, qui avait été lourdement sanctionné en début de semaine avec plus de 5% de baisse en l'espace de deux séances, lundi et mardi.

'La crise à la tête de Vinci a renvoyé le titre vers des niveaux de valorisation attractifs', estime Fideuram Wargny, qui affiche une recommandation d'achat, citant les fondamentaux 'toujours solides' du groupe.

Fideuram estime toutefois que ces fondamentaux pourraient être remis en cause 'par une prolongation de cette crise qui détournerait durablement les équipes de direction de leurs missions opérationnelles'.

A 15h20, le titre se repliait légèrement de 0,1% à 71,65 euros.

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