(BFM Bourse) - Vallourec plongeait de près de 15% jeudi matin (-14,9% à 19,7 euros à 11h10), soit la plus forte baisse parmi les valeurs du SBF 120, au lendemain de la publication de comptes trimestriels trimestriels fortement dégradés.

La chute brutale des marchés du pétrole et du gaz a fait chuter les résultats du fabricant de tubes sans soudure au premier trimestre 2015. Le chiffre d'affaires a reculé de 17,2% à 1 052 millions d'euros, le résultat brut d'exploitation est tombé à 53 millions d'euros (contre 196 millions d'euros au premier trimestre 2014). Le résultat d'exploitation ressort en perte de -35 millions d'euros (contre un bénéfice de 109 millions d'euros), tandis que le résultat net tombe à -76 millions d'euros, loin du bénéfice de 56 millions d'euros réalisé un an plus tôt.

Philippe Crouzet, le président du directoire, souligne l' "environnement de marché très difficile" dans lequel évolue le groupe actuellement, "marqué par les coupes importantes dans les investissements en exploration et production de nos clients".

Le dirigeant pointe également l'intensification de la pression sur les prix pour les nouvelles commandes, "en particulier aux Etats-Unis et sur les produits les moins différenciés dans la zone EAMEA" (zone géographique regroupant l'Europe, l'Asie, le Moyen Orient, et l'Afrique).

Du côté des analystes, Oddo Securities constate que "les résultats ont été largement affectés par un effet volume et par un effet mix". Alors que le broker avait pourtant intégré une forte baisse trimestrielle de la profitabilité dans ses estimations, les résultats du premier trimestre 2015 de Vallourec s'avèrent encore inférieurs à ses attentes.

Confirmant son opinion "Neutre" et son objectif de cours de 20 euros, Oddo ne voit d'ailleurs "pas de perspectives d’amélioration à court terme alors que le groupe met en œuvre son programme de réduction de coût".

Afin d'atténuer l'impact négatif du contexte actuel difficile, Vallourec a indiqué avoir "activé tous les leviers de flexibilité à court terme disponibles pour adapter rapidement ses usines à un niveau de charge substantiellement réduit".