(BFM Bourse) - Le spécialiste de la relation client externalisée recule nettement à la Bourse de Paris alors que son rival américain a livré des prévisions et des comptes décevants.

Quand Teleperformance - renommé TP en février dernier - n'est pas plombé par ses propres résultats, la concurrence s'en charge.

Le spécialiste de la relation client externalisée cède 4% ce vendredi 26 septembre en milieu d'après-midi, après que son rival phare, l'américain Concentrix, a livré des comptes décevants au titre de son troisième trimestre, clos en août dernier.

La société états-unienne a publié jeudi soir après la clôture de Wall Street des revenus en hausse de 4% à 2,49 milliards de dollars, une baisse de 8% de son résultat opérationnel et un repli de 3% de son bénéfice par action, à 2,78 dollars, soit 3% de moins que le consensus (la prévision moyenne des analystes), selon Royal Bank of Canada.

Surtout, le groupe américain a indiqué anticiper un bénéfice par action compris entre 2,85 dollars et 2,96 dollars pour le trimestre en cours, soit 12,5% sous le consensus.

>> Accédez à nos analyses graphiques exclusives, et entrez dans la confidence du Portefeuille Trading

Sortie du CAC 40

À Wall Street, Concentrix perd plus de 20% en début de séance. Comme cette chute de l'action le montre, "le marché n'a aucune patience pour les dérapages du secteur de la relation externalisé, considéré au mieux comme sujet aux accidents et au pire comme moribond", explique Royal Bank of Canada.

"Nous continuons de penser que Teleperformance et ses principaux concurrents devraient voir leur marché potentiel et leur part de marché s'étendre à court et moyen terme et qu'ils ont le potentiel de générer des marges structurellement plus élevées grâce au déploiement de technologies. Cependant, le secteur est largement considéré comme le plus vulnérable aux perturbations liées à l'IA", poursuit la banque.

"À cet égard, les résultats et perspectives de Concentrix n'aide guère le secteur", ajoute-t-elle.

Depuis le début de l'année, Teleperformance chute de 25,7%, plombé par une série de résultats décevants et par une journée investisseurs lourdement sanctionnée. Le marché avait alors sourcillé face à la "transformation" présentée par la société qui prévoit 600 millions d'euros d'investissements ou d'acquisitions dans l'IA. Les objectifs de moyen terme avaient aussi pu décevoir.

Plus largement, l'action dévisse de 76% sur trois ans, en raison notamment des craintes de bouleversement de son modèle économique par l'essor de l'intelligence artificielle. Symbole de son déclassement boursier de la société, le groupe a quitté lundi le CAC 40 au détriment de l'opérateur boursier Euronext.