(BFM Bourse) - Insensible au contexte économique dégradée, le géant des centres d'appels a fait part d'une croissance record et de résultats annuels supérieurs aux attentes, dévoilant par ailleurs de nouveaux objectifs ambitieux à horizon 2025. Les bureaux d'études sont conquis.
Délaissé depuis des mois en raison d'une rotation sectorielle au détriment des valeurs de croissance, le titre Teleperformance retrouve les faveurs des investisseurs ce vendredi au lendemain d'une publication annuelle plus que convaincante. Vers 11h05, celui-ci domine le palmarès du CAC 40 avec un bond de 6,8% à 336,3 euros - similaire à celui enregistré l'an dernier en réaction à ses résultats annuels (+6,9% le 24 février 2021).
Après avoir déjà explosé le consensus en 2020 (revenus en hausse de 11,6% en organique à 5,73 milliards d'euros), le groupe qui revendique le statut de "leader mondial de la gestion externalisée de l’expérience client" impressionne encore. Teleperformance a de fait dévoilé une nouvelle croissance de son chiffre d'affaires de 25,7% à données comparables -supérieure à 5% pour la 9e année consécutive- à 7,12 milliards d'euros, et d'un bond de 71,9% de son bénéfice net part du groupe à 557 millions. "L’année écoulée a permis à Teleperformance d’établir de nouveaux records de croissance et de démontrer la force de son modèle d’affaires" souligne son PDG Daniel Julien. Pour rappel, le groupe prévoyait bien d'atteindre 7 milliards d'euros de revenus... mais en 2022.
L'Ebitda (résultat avant intérêts, taxes, dépréciations et amortissements) courant atteint pour sa part 1,48 milliard d'euros (+31% sur un an) et l'Ebita courant -excluant les dotations aux amortissements et les amortissements du droit d’utilisation des actifs loués- à 1,07 milliard, en hausse de plus de 45% par rapport à 2020. La marge d'Ebita courant progresse ainsi de 230 points de base, à 15,1%, un niveau jamais atteint auparavant.
Cette croissance organique s'établit ainsi "au-delà des attentes les plus élevées" et "traduit une croissance sous-jacente (hors contrat d'assistance Covid) de 16,5% dépassant les standards d’avant crise (7.3% de taux de croissance annuel composé entre 2010-2019)" constate Sarah Thirion, analyste chez Midcap Partners.
De nouveaux rachats en vue
Le groupe indique en outre tabler, pour 2022, sur la poursuite d'une croissance organique supérieure à 5%, donc "supérieure à celle du marché", et sur une nouvelle amélioration de sa rentabilité opérationnelle - de l'ordre de 30 points de base (0,30 point de pourcentage) concernant son taux de marge d'Ebita courant. Hors impact des contrats d'assistance Covid, la croissance organique devrait même dépasser 10%. Teleperformance mise également, à horizon 2025, sur plus de 10 milliards d'euros de revenus à périmètre constant, et sur un taux de marge d'Ebita de 16%. Après les acquisitions d'Health Advocate (services spécialisés dans le domaine de la santé aux États-Unis) en juin 2021 et de Senture (service aux administrations) en décembre 2021, le groupe prévoit par ailleurs de poursuivre sa stratégie de croissance externe.
L’année a été également marquée par la création nette de 30.000 emplois, portant à près de 420.000 le nombre de collaborateurs du groupe répartis dans 90 pays - ce qui en fait le plus gros employeur coté français devant Sodexo et ses 412.000 salariés à travers le monde.
Cette publication "coche toutes les cases", résume Portzamparc, qui relève sa recommandation de conserver à acheter, et vise toujours 420 euros sur le titre, évoquant la perspective d'une "bonne année 2022" malgré un effet de base exigeant et un plan 2025 "ambitieux". Société Générale porte également son conseil à l'achat, contre "conserver" auparavant, avec une cible à 400 euros. Toujours à l'achat, Sarah Thirion revalorise de son côté le dossier de 525 à 538 euros. Pour JPMorgan, à "surpondérer" sur la valeur avec un objectif de 440 euros, les nouveaux objectifs confirment un "fort potentiel de croissance". Ils apaisent en outre les possibles inquiétudes des investisseurs vis-à-vis de la récente amélioration de la marge, que certains imputaient principalement aux contrats d'assistance (ponctuels) liés à la crise sanitaire.
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