Connexion
Mot de passe oublié Pas encore de compte ?

STELLANTIS

STLA - NL00150001Q9 SRD PEA PEA-PME
7.988 € -1.99 % Temps réel Euronext Paris

Stellantis : Trump sévit sur les surtaxes douanières contre le Mexique et le Canada, l'auto est sous pression en Bourse

mardi 21 janvier 2025 à 10h45
Stellantis est particulièrement exposé

(BFM Bourse) - Le président américain a déclaré qu'il comptait imposer des droits de douane de 25% sur le Mexique et le Canada à compter du 1er février prochain. Ce qui aurait des impacts négatifs pour le secteur automobile, notamment Stellantis.

L'administration Trump continue de souffler le chaud et le froid sur la mise en place des droits de douane.

Lundi, les marchés ont réagi positivement à des informations du Wall Street Journal rapportant qu'un memo ne prévoyait pas l'instauration de surtaxes douanières au premier jour du retour de Donald Trump à la Maison Blanche. Des informations bien maigres, mais qui ont suffi à propulser le CAC 40 et l'euro face au dollar.

Retournement de tendance dans la nuit de lundi à mardi. Le dollar a repris de la vigueur face à l'euro, qui perd d'ailleurs 0,6% ce mardi face au billet vert vers 9h40.

Ce brusque revirement s'explique par une déclaration de Donald Trump. Dans le bureau ovale à Washington, le président américain a déclaré à des reporters qu'il prévoyait d'instaurer des droits de douane de 25% sur les importations provenant du Canada et du Mexique, ce à partir du 1er février prochain.

>> Accédez à nos analyses graphiques exclusives, et entrez dans la confidence du Portefeuille Trading

L'auto tangue en Bourse

"Nous envisageons d'imposer une taxe de 25 % au Mexique et au Canada, parce qu'ils laissent entrer un grand nombre de personnes" aux États-Unis, a déclaré Donald Trump, selon des propos rapportés par Bloomberg. "Je pense que nous le ferons le 1er février", a ajouté le nouveau locataire de la Maison Blanche.

Ces déclarations confirment la menace précédemment brandie par le républicain qui avait prévenu dès la fin novembre qu'il comptait faire passer à 25% les droits de douanes sur "tous les produits" importés du Canada et du Mexique.

Pour le secteur auto, une épée de Damoclès est en passe de se concrétiser. Le compartiment est d'ailleurs un peu sous pression en Europe ce mardi 21 janvier. Stellantis abandonne 1,5%, la plus forte baisse du CAC 40, après avoir perdu plus de 2,1% en début de séance. À Francfort, Volkswagen recule de 0,8%, Mercedes de 1,2% et BMW cède 1,4%. Les équipementiers automobiles, des titres très sensibles à la géopolitique et aux tensions commerciales, reculent également. Forvia abandonne 2,6% et Valeo 2,2%.

Dans une note publiée en novembre, les analystes de Bernstein expliquaient que des droits de douane de 25% sur les importations canadiennes et mexicaines pénaliseraient grandement les constructeurs automobiles aux États-Unis et, par ricochet, les équipementiers.

Une mesure qui serait "catastrophique"

"Si cette mesure était mise en œuvre, elle serait catastrophique pour l'industrie automobile américaine et les constructeurs de Detroit (Stellantis, GM, Ford, NDLR), qui importent tous un nombre important de véhicules du Canada et du Mexique, ainsi que pour Volkswagen et d'autres équipementiers européens", prévenaient les analystes du bureau d'études.

Bernstein écrivait que Stellantis et Volkswagen importaient du Mexique et du Canada environ 40% des volumes vendus aux États-Unis, un taux qui tombe à 30% environ pour General Motors et environ 25% pour Ford.

Au-delà des véhicules directement importés, les constructeurs importent des composants et des pièces. "Les constructeurs importent environ 15% de la valeur des véhicules en pièces détachées utilisées dans leur production américaine, dont environ 61% proviennent du Mexique et du Canada. L'application de droits de douane de 25% à ces importations augmenterait considérablement les coûts de production aux États-Unis, ce qui nuirait à toute une série d'industries manufacturières, et pas seulement à celle de l'automobile", écrivaient les analystes de Berstein.

UBS de son côté soulignait en décembre, qu'environ 30% des véhicules vendus par Stellantis aux États-Unis étaient produits au Canada ou au Mexique. La banque suisse chiffrait un impact pouvant représenter jusqu'à 20% du résultat opérationnel courant de la société.

"Sur la base de nos conversations, nous pensons que de nombreux investisseurs considèrent encore le scénario de droits de douane de 25% comme improbable, du moins à long terme, car il perturberait fortement l'ensemble de l'industrie automobile américaine et aurait un impact négatif significatif sur l'accessibilité financière. Cependant, la menace existe et, en fonction des négociations des prochains mois, elle pourrait avoir un impact négatif significatif sur les bénéfices", écrivait alors la banque suisse.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
Vous suivez cette action ?

Recevez toutes les infos sur STELLANTIS en temps réel :

Par « push » sur votre mobile grâce à l’application BFM Bourse


Par email

Forum suspendu temporairement
Portefeuille Trading
+335.50 % vs +57.41 % pour le CAC 40
Performance depuis le 28 mai 2008

Newsletter bfm bourse

Recevez gratuitement chaque matin la valeur du jour