(BFM Bourse) - Le constructeur automobile français qui exploite les marques Peugeot, Citroën, DS, Opel et Vauxhall a bien résisté à la contraction du marché mondial au 3e trimestre grâce à une montée en gamme via ses très rentables SUV. Le titre PSA domine le palmarès du CAC.
À rebours d'un marché parisien en léger repli (-0,3%), le titre PSA prend de la hauteur mercredi matin, s'adjugeant 2,6% à 24,67 euros au lendemain d'un gain de 1,3%, au plus haut depuis le pic enregistré fin avril dernier avant l'annonce d'une baisse de 1,1% de son chiffre d'affaires sur les trois premiers mois de 2019. Cette avancée, malgré une ouverture en repli de plus de 2%, permet à l'action du constructeur automobile de prendre la tête du palmarès de l'indice vedette de la cote parisienne.
Le groupe aux cinq marques (Peugeot, Citroën, DS, Vauxhall et Opel) a dévoilé mercredi avant Bourse un chiffre d'affaires en hausse de 1% entre début juillet et fin septembre, à 15,6 milliards d'euros, malgré un recul de 5,9% de ses livraisons mondiales en volumes, à 674.000 véhicules sur la période. Ce chiffre d'affaires est en ligne avec le consensus des analystes interrogés par Factset.
Des résultats qui contrastent avec ceux de Renault
Pour la seule division automobile, l'activité a progressé de 0,1%, à 11,8 milliards d'euros, ce qui est certes inférieur au chiffre attendu par les analystes (12,15 milliards) mais nettement au-dessus du marché dans un contexte de récession mondiale pour le secteur, la production automobile s'étant repliée de 3,1% sur les trois derniers mois. Le mix produit a contribué à hauteur de 4,4 points de pourcentage à la croissance du chiffre d'affaires de cette division et les prix pour un point de plus, faisant plus que compenser la baisse des ventes aux partenaires (-3,2%) et l'effet négatif des taux de change (-0,8%). Ce robuste mix produit "provient du succès des derniers lancements et en particulier de Citroën C5 Aircross, Peugeot 508, DS 3 Crossback et de Opel Vauxhall Combo" précise le communiqué. Autrement dit, c'est la gamme des très rentables SUV qui a permis à PSA de surperformer le marché... et son concurrent tricolore Renault.Par rapport à ce dernier, qui a annoncé un deuxième profit warning en trois mois vendredi dernier dans le sillage d'un chiffre d'affaires trimestriel en repli de 1,6%, PSA bénéficie actuellement de sa faible exposition aux vents contraires à l'international, Renault ayant notamment souffert en Argentine et en Turquie. Le groupe dirigé par Carlos Tavarers concentre en effet près de 90% de ses volumes en Europe, après s'être retiré d'Iran l'an dernier sous la contrainte des sanctions américaines. Sur les neuf premiers mois de l'exercice 2019, les ventes du groupe se sont également effondrées en Chine (entre -39,6% pour DS et -58% pour Peugeot), le premier marché mondial, où il est devenu un acteur marginal.
Objectif opérationnel confirmé
Faurecia, dont PSA détient 46,3% du capital mais contrôle 63% des droits de vote, avait publié jeudi dernier un chiffre d'affaires en progression de 4,3% au 3e trimestre, à 4,18 milliards d'euros.
Enfin, s'il s'attend toujours un recul de 1% du marché automobile en Europe en 2019, PSA abaisse plusieurs prévisions de marché et attend désormais un recul de 5% en Amérique latine (contre -4% attendu jusqu'ici) et une baisse de 2% en Russie (+3% anticipé jusqu'à présent). Contrairement à Renault toutefois, le groupe conserve son objectif opérationnel inchangé, à savoir une marge opérationnelle courante supérieure à 4,5% pour la division Automobile sur la période 2019-2021.
Recevez toutes les infos sur STELLANTIS en temps réel :
Par « push » sur votre mobile grâce à l’application TradingSat Bourse
Par email