(BFM Bourse) - Les investisseurs détestent l'incertitude. La chute vertigineuse enregistrée ces dernières semaines par l'action Société Générale n'a pas d'autres explications.

La réaction positive sur le titre (+1.3% à 107.7 euros) après la publication des comptes trimestriels de Société Générale le prouve. Le marché préfère connaître le montant précis de l'impact du "subprime" plutôt que de l'imaginer. A condition bien sûr que les sommes n'atteignent pas les montants astronomiques révélés par les américains Citigroup et Merrill Lynch. Fort heureusement, les chiffres communiqués aujourd'hui par Société Générale ne sont pas catastrophiques.

Le résultat net part du Groupe s'établit à 1 123 Millions d'euros, en baisse de 11.5%. Le rendement des fonds propres (ROE) ressort à 18%, contre 24.6% un an plus tôt.

Dans le pôle Gestion d'actifs, la crise des marchés a entraîné des dépréciations exceptionnelles d'actifs de -76 Millions d'euros, liées à l'incubation de hedge funds et à la gestion de trésorerie des activités de gestion alternative.

En ce qui concerne les produits structurés de crédit, le groupe a choisi un scénario prospectif sévère correspondant à une perte total d'environ 200 Milliards de dollars pour l'ensemble du secteur immobilier résidentiel américain.

Société Générale apporte des précisions: "Ce scénario a été appliqué à chacun des CDOs à risque sur la base de leurs caractéristiques spécifiques. Le portefeuille de RMBS a par ailleurs été valorisé en fonction des données observables et le sera chaque trimestre".

Ces modalités de valorisation se traduisent, au troisième trimestre 2007, par une dépréciation de -230 Millions d'euros. Au total, les activités de trading affichent sur le trimestre une contribution négative de -277 Millions d'euros.

Enfin, le ratio de solvabilité Tier One s'établit à 7.7% au 30 septembre 2007, contre 7.3% au 30 septembre 2006 et 7.6% au 30 juin 2007.