PARIS (Reuters) - La nationalité d'un éventuel acquéreur de la Société générale ne doit pas être un critère, a estimé mardi Laurence Parisot, la présidente du Medef, même si sa préférence irait à un repreneur français.

Depuis les révélations sur la perte de trading record de la Société générale, les spéculations sur la capacité de celle-ci à rester indépendante sont réapparues sur le marché, avec pour effet de doper le cours de Bourse de l'établissement.

Interrogée sur LCI, Laurence Parisot n'a pas souhaité indiquer s'il valait mieux pour la Société générale qu'elle reste indépendante ou s'allie avec une banque française ou étrangère, soulignant que la valorisation de l'entreprise était la principale variable à prendre en compte.

"En tous cas, la question de la nationalité d'un éventuel nouvel acquéreur ne doit pas être un critère", a-t-elle souligné. "Affectivement, je préfèrerais, s'il devait y avoir un acquéreur, qu'il soit français, mais le bon critère c'est quel est celui qui propose le plus beau projet pour l'entreprise et à la meilleure valorisation pour l'entreprise. Je ne voudrais pas que l'entreprise soit dévaluée".

Plusieurs grandes banques européennes - l'espagnole Santander, l'italienne Intesa Sanpaolo et l'allemande Deutsche Bank - ont indiqué la semaine dernière qu'elles n'étaient pas intéressées.

BNP Paribas, qui est considérée par les analystes comme la banque la plus susceptible de racheter sa vieille rivale après l'échec d'une offre précédente en 1999, a reconnu récemment qu'elle réfléchissait sur le dossier Société générale "simplement parce que toute l'Europe bancaire y réfléchit".

Mais une source proche du dossier a déclaré lundi que BNP Paribas n'avait aucune intention de se lancer dans une bataille boursière avec la Société générale, estimant que celle-ci dispose de "pilules empoisonnées" pour faire échec aux prédateurs.

Laure Bretton et Cyril Altmeyer

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