(BFM Bourse) - En pleine période de publications des banques américaines (hier JP Morgan, aujourd'hui Citigroup et Goldman Sachs), et à l'heure où les espoirs d'une sortie de crise progressive grandissent, Fitch Ratings a publié hier une analyse un peu moins encourageante sur les perspectives du secteur bancaire français.

Selon l'agence de notation financière, certains éléments exceptionnels qui avaient stimulé les revenus des banques françaises au premier semestre 2009 pourraient ne pas se reproduire. La hausse des dotations aux provisions pour créances douteuses devrait, quant à elle, continuer.

Autre élément relevé par Eric Dupont, Directeur senior au département Institutions financières de Fitch : "Les signes de reprise économique en France restent fragiles et la qualité des actifs se détériore dans tous les secteurs et zones géographiques".

Pour Fitch, la crise est loin d'être terminée. "Les ratios de solvabilité des grandes banques françaises sont, dans une large mesure, acceptables compte tenu du profil de risque des banques et de leur capacité attendue de génération interne de capital. Ils pourraient cependant peser sur les notations s'ils devenaient inférieurs à la moyenne observée parmi les grandes banques européennes."

Fitch est plus confiante envers BNP Paribas, notée 'AA' avec une perspective 'Négative', Crédit Agricole ('AA-'/Stable) et Crédit Mutuel Centre Est Europe (dont le véhicule d'émission est noté 'AA-'/Stable) compte tenu de la base de revenus très solide ou très diversifiée de leur fonds de commerce de détail.

Société Générale ('A+'/Stable) connaîtra probablement encore quelques difficultés, notamment dans ses activités en Europe centrale et de l'est, indiquent les spécialistes.

"Les sérieux problèmes rencontrés par Natixis ('A+'/Stable/'E') ont affaibli son actionnaire majoritaire (71%), Groupe BPCE ('A+'/Stable)".

"Bien que ces deux groupes prévoient de dégager des résultats positifs à partir du troisième trimestre 2009, de nouvelles dépréciations sur le portefeuille de 42 milliards d'euros d'actifs structurés de Natixis restent possible", ajoute Fitch.