PARIS (Reuters) - La détection d'importants mouvements de fonds suspects sur des comptes bancaires de la Société générale a entraîné l'ouverture d'une enquête préliminaire de police pour blanchiment, apprend-on au cabinet du procureur.
La procédure, ouverte la semaine dernière, fait suite à une dénonciation en septembre de Tracfin, la cellule anti-blanchiment du ministère de l'Economie.
"Tracfin fait état de flux financiers importants entre une cinquantaine de sociétés françaises et étrangères qui ont toutes leurs comptes à la Société générale", a expliqué une porte-parole du parquet.
Les sociétés en question se trouvent en France, en Belgique, au Luxembourg, aux Pays-Bas et au Royaume-Uni et opèrent notamment dans l'immobilier. Les flux sont de plusieurs dizaines de millions d'euros sur quelques mois.
L'enquête a été confiée à la sous-direction des affaires économiques et financières de la police judiciaire et au pôle spécialisé du tribunal de Paris dans la lutte contre la criminalité organisée.
La Société générale se refuse à tout commentaire sur l'affaire. La banque et son ancien P-DG Daniel Bouton sont déjà poursuivis pour blanchiment dans une autre affaire dite du "Sentier II", où le jugement doit être rendu le 11 décembre.
Selon le site internet Backchich.info, qui a révélé l'affaire, les sommes litigieuses visées dans cette nouvelle enquête ont été investies dans des programmes immobiliers en France, des tours à La Défense à des centres commerciaux en passant par des immeubles de bureaux.
Thierry Lévêque, édité par Gilles Trequesser
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