(BFM Bourse) - Le géant français du petit électroménager révise à la baisse ses ambitions annuelles pour 2022 après avoir constaté une dégradation de ses résultats semestriels. Les craintes des ménages concernant leur pouvoir d'achat ont pesé sur la demande en électroménager domestique. SEB ne prévoit à ce jour aucune amélioration sensible de la conjoncture d'ici la fin de l'année dans les pays matures.
SEB, spécialiste du petit électroménager, a annoncé mercredi "viser sur l'année un chiffre d'affaires globalement stable" par rapport à 2021, alors qu'il tablait auparavant sur une croissance de ses ventes annuelles.
Le groupe français propriétaire d'une trentaine de marques, dont Krups, Moulinex, Rowenta, Calor ou Tefal, table également sur "une marge opérationnelle d'activité située entre 8% et 8,5%" pour 2022, a-t-il indiqué dans un communiqué. Son bénéfice net part du groupe semestriel a fondu de moitié, à 72 millions d'euros, contre 151 millions en 2021.
Le marché sanctionne logiquement cette contre-performance. L'action du champion du petit électroménager signe la plus forte baisse du SBF 120 avec un repli de 11,20% à 82,85 euros vers 09h30, pour revenir à ses niveaux de mars 2020.
SEB a vu ses ventes fléchir de 0,4% au deuxième trimestre, à 1,75 milliard d'euros (-5,1% à à taux de change et périmètre constants). "L'année 2022 a démarré dans un environnement favorable, qui s'est détérioré au second trimestre, avec la poursuite de la guerre en Ukraine, la volatilité des devises et l'accélération de l'inflation", explique le directeur général Stanislas de Gramont, cité dans le communiqué.
Les craintes des ménages concernant leur pouvoir d'achat ont pesé sur la demande pour "le petit équipement domestique - notamment les catégories culinaires", selon le communiqué.
Sur l'ensemble du semestre, le chiffre d'affaires progresse de 1,6% à 3,67 milliards d'euros (-2,3% à taux de change et périmètre constants). Le groupe s'appuie sur ses "piliers de croissance: la Chine", où il vise 2 milliards de chiffre d'affaires cette année, les ventes professionnelles et la digitalisation.
En revanche, "nous n'anticipons pas d'amélioration sensible de la conjoncture d'ici la fin de l'année dans les pays matures", précise son directeur général.
(Avec AFP)
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