PARIS (Reuters) - Sanofi-Aventis publie des résultats du quatrième trimestre 2007 reflétant l'impact négatif des génériques sur ses ventes mais aussi les mesures d'adaptation que le laboratoire pharmaceutique a initiées en 2006 et qu'il compte poursuivre en 2008.

L'augmentation de 18,3% du dividende et une prévision de hausse de près de 7% du bénéfice par action ajusté pour 2008 ont permis à Sanofi de se traiter en hausse à la Bourse de Paris. Vers 10h50, le titre gagnait 0,45% à 51,74 euros après un plus haut à 53,10 euros dès après l'ouverture.

Les ventes du quatrième trimestre ont diminué de 6% à 6.911 millions d'euros (6.970 millions attendus) avec un recul de 64,6% des ventes de l'Ambien, médicament contre l'insomnie aujourd'hui copié en Europe et aux États-Unis, une baisse de 28,3% du Titrace (hypertension), lui aussi pénalisé par la concurrence des génériques au Canada et un repli de 2,9% des ventes d'Eloxatine (cancer) copié en Europe.

En revanche le Plavix (thrombose), dont la validité du brevet a été confirmée aux Etats-Unis, a vu son chiffre d'affaires augmenté de 14% au T4.

Hanspeter Spek, directeur des opérations pharmaceutiques, a observé que l'Europe restait "un marché très difficile" pour les groupes pharmaceutiques en raison des interventions réglementaires dans différents pays dont la France et l'Allemagne.

En revanche, a-t-il poursuivi lors d'une réunion d'information, "on reste très positif sur les États-Unis du fait de nos structures adaptées et des évolutions favorables du contexte politique".

S'agissant du Japon, Hanspeter Spek a indiqué que l'objectif était une croissance des ventes à deux chiffres en 2008 et dans les années suivantes.

RACHATS D'ACTIONS

Le résultat opérationnel courant du dernier trimestre 2007 a chuté de 13,7% à 1.960 millions d'euros (2.036,4 millions attendus) tandis que le bénéfice net, part du groupe, a crû de 6,2% à 1.462 millions d'euros (1.442 millions attendu). Le BPA a progressé de 6,9% à 1,09 euro, contre 1,08 euro prévu.

Au titre de 2007, Sanofi envisage de verser un dividende de 2,07 euros par action, en progression de 18,3%, ce qui correspond à un taux de distribution de 40%.

"En 2007, nous avons eu des résultats qui dépassent nos propres prévisions et nous préparons le terrain pour faire évoluer notre société et saisir les opportunités qui se pourraient se présenter à l'avenir", a commenté Hanspeter Spek.

Pour l'exercice en cours, le n°4 mondial du secteur prévoit que son bénéfice net par action ajusté hors éléments extraordinaires devrait croître de l'ordre de 7% par rapport à celui de 5,17 euros de 2007.

Jean-Claude Leroy, le directeur financier de Sanofi, a annoncé que celui-ci comptait poursuivre cette année "une politique d'adaptation de ses moyens au travers des effectifs au niveau mondial et de ses frais généraux". Les effectifs mondiaux de Sanofi totalisent 100.000 personnes dont 27.000 en France.

Le directeur financier a en outre indiqué que d'ici à l'assemblée générale du 15 mai, il comptait racheter pour 1,2 milliard d'euros d'actions afin d'achever le programme de 3 milliards d'euros de rachats autorisé en juillet dernier.

Jean-Claude Leroy a ajouté qu'un nouveau programme de rachats d'actions sera étudié pour 2008 sans pour autant donner de chiffrage.

De son côté Marc Cluzel, directeur de la recherche de Sanofi, a indiqué que les investissements de R&D, qui ont stagné à 4.537 millions d'euros en 2007, devraient enregistrer "une croissance très modérée" en 2008. Pour 2007, "nous avons rempli notre feuille de route ce qui nous permet d'accroître la valorisation du portefeuille à court et à long termes".

Le groupe a précisé que les progrès réalisés sur les programmes en développement clinique en cours permettent de maintenir l'anticipation d'environ 30 soumissions potentielles d'ici fin 2010. Il a aussi confirmé l'entrée en développement de 20 candidats-médicaments par an et l'augmentation du nombre de produits issus des biotechnologie dans le portefeuille.

Mais le groupe a aussi annoncé l'arrêt de développement de l'hexadécasaccharide (antithrombotique) et du Dianicline (anti-tabac).

Au 31 décembre 200, la dette financière de Sanofi s'élevait à 4,2 milliards d'euros, soit un ratio endettement net sur fonds propres de 9,5% (contre 12,6% à fin décembre 2006).

Noëlle Mennella

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