(BFM Bourse) - Le constructeur automobile a généré des revenus de 11,43 milliards d'euros au troisième trimestre, grâce notamment à une hausse des volumes. Le groupe confirme ses objectifs 2025.
Désormais privé de l'artisan de son redressement, Luca de Meo, parti dirigé Kering, Renault est en phase de reconquête du marché.
Les investisseurs n'ont certainement pas oublié le lourd avertissement sur résultats de juillet dernier, lorsque la société avait sabré ses objectifs pour 2025 et vu son action plonger de 18,5%.
"Le changement de directeur général et l'abaissement des objectifs a mis en avant des questions de taille, d'échelle et d'empreinte mondiale qui n'ont jamais disparu mais qui étaient reléguées au second plan par le redressement opérationnel ces dernières années", a relevé Jefferies en septembre.
La publication des revenus du troisième trimestre n'a, cette fois, pas réservé de mauvaise surprise au marché. "Pas de drame", titre d'ailleurs Bernstein dans sa note en réaction à cette publication.
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Pression sur les prix
De juillet à fin septembre, Renault a généré des revenus de 11,43 milliards d'euros, en hausse de 6,8% sur un an et en progression de 8,5% hors effets de changes. Selon UBS, le consensus (la prévision moyenne des analystes) se situait à 11,37 milliards d'euros.
Comme le note Bernstein, le groupe automobile a notamment été porté par Mobilize Financial Services, la division de financement automobile de la société, qui a dégagé une croissance de 18,4% à 1,6 milliard d'euros.
Le plus important demeure toutefois la division automobile de Renault, qui a généré des revenus de 9,82 milliards d'euros, en hausse de 5% en données publiées et de 6,8% hors effet de changes. Ce montant s'avère en ligne avec le consensus (9,8 milliards d'euros).
Dans le détail, les prix ont eu un impact négatif de 0,8 point de pourcentage, la société citant la pression commerciale et les conditions de marché difficile en Europe.
Le "mix" produit, c'est-à-dire les orientations des ventes vers des produits plus chers et mieux margés, a contribué à la croissance à hauteur de 0,9 point. La société explique avoir bénéficié des performances du Bigster, le SUV de Dacia, ainsi que de celles de la R5 électrique.
Objectifs confirmés
Les volumes ont, eux, eu un impact positif de 3,2 points de pourcentage. La hausse de 9,8% des immatriculations du groupe a été partiellement atténuée par le déstockage plus important des concessionnaires, qui a atteint 98.000 unités sur le trimestre contre 72.000 un an plus tôt.
Selon UBS, le consensus tablait sur un impact de -0,9 point pour les prix, de 2,6 points pour le "mix" produit, et de 2,8 points pour les volumes.
En début de séance à la Bourse de Paris, l'action Renault s'adjuge 1% après cette publication.
À l'issue de ce trimestre, Renault a confirmé viser pour l'exercice en cours une marge opérationnelle de 6,5% et un flux de trésorerie compris entre 1 milliard et 1,5 milliard d'euros.
La société a par ailleurs indiqué attendre un effet "mix produit" plus élevé au quatrième trimestre grâce à "la contribution plus forte de Bigster et Renault 5 E-Tech, ainsi que de la montée en puissance de Renault 4 E-Tech".
Durant la conférence téléphonique avec les analystes, le directeur financier, Duncan Minto, a confirmé que la direction de la société présenterait un nouveau plan stratégique au premier trimestre 2026. Le dirigeant a, au passage, indiqué, que ce plan comporterait un volet sur les coûts et sur l'abaissement du point mort de la société.
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