(BFM Bourse) - Après cinq baisses consécutives, Renault chute encore. L'action de la firme au losange abandonne plus de 5% à un plus bas historique de 12 euros lundi après-midi. Le terrain perdu depuis le début de l'année dépasse 35%, sachant que le titre avait déjà perdu 81% de sa valeur en 2008. On a peine à croire que le titre culminait à plus de 120 euros en juillet 2007.
Un investisseur qui a acquis des titres Renault au moment de l'ouverture du capital de l'ancienne régie, le 17 novembre 1994, à un cours de 165 francs (25,15 euros), sans les avoir jamais revendues, a donc vu ses économies fondre de plus de 50%.
Le plan français d'aide au secteur automobile annoncé il y a quinze jours est manifestement loin de suffire à rassurer les opérateurs sur la santé de cette industrie. La dégradation par Moody's de la note de crédit à long terme de Renault en catégorie spéculative à « Ba1 », contre « Baa2 » auparavant, augmente ainsi logiquement la pression sur le titre.
Moody's a abaissé vendredi dernier la note de crédit à long terme de Renault à « Ba1 », contre « Baa2 » auparavant. De même, la notation de dette à court terme a quitté la catégorie investissement en passant de « P-2 » à « Not Prime ».
« La marge de manœuvre mentionnée par Moody's devrait […] permettre d'affronter les mauvais résultats du 1er semestre 2009 sans nouvelle dégradation [de notation] si Renault est en ligne avec son objectif de cash-flow libre positif », commente lundi Natixis. Le broker souligne en revanche que « si […] comme nous le craignons, ce dernier reste sensiblement négatif, la notation pourrait être de nouveau abaissée ».
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