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Renault : Les craintes d'un échec de la fusion entre Honda et Nissan mettent Renault sous pression en Bourse

mercredi 5 février 2025 à 11h59
Renault recule en Bourse

(BFM Bourse) - L'action Renault accuse le plus fort repli du CAC 40 ce mercredi alors que le quotidien japonais Nikkei rapporte que Nissan s'apprête à suspendre les négociations sur son projet de mariage avec Honda.

Les fiançailles entre Honda et Nissan battraient-elles de l'aile? Selon le quotidien Nikkei, le projet de mariage entre les deux constructeurs japonais, annoncé fin décembre, serait en mauvaise voie.

Le média a rapporté ce mercredi 5 février que Nissan s'apprêterait à suspendre les discussions sur une potentielle fusion avec Honda. Selon Nikkei, Nissan compte retirer le protocole d'accord qui avait été noué en décembre dernier.

Le quotidien explique que Honda aurait finalement proposé d'acquérir Nissan et de transformer la société japonaise en filiale. Ce qui aurait été inacceptable pour le groupe de Yokohama, soucieux de conserver son autonomie.

Nissan a déclaré dans un communiqué que les informations rapportées par Nikkei n'étaient pas basées sur des annonces officielles, ajoutant qu'elles comptaient, avec Honda, parvenir à une annonce mi-février.

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Honda grimpe

Les informations de Nikkei ne sont toutefois pas à prendre à la légère. Le média japonais avait été le premier à révéler le projet de fusion entre les deux groupes en décembre. Les deux entreprises avaient alors déjà utilisé la même formulation alambiquée, déclarant que les informations de Nikkei n'étaient pas basées sur des annonces officielles. Elles ont ensuite officialisé leur projet de fusion quelques jours plus tard.

À la Bourse de Tokyo, Nissan a chuté de 4,9% tandis qu'Honda a bondi de 8,2%. Les investisseurs avaient précédemment redouté que les termes de la fusion entre les deux sociétés soient défavorables à Honda et que ce dernier paie ainsi une prime de contrôle. Cela s'était notamment observé lors de la fusion entre Peugeot SA et Fiat Chrysler, annoncée en 2019.

À Paris, l'action Renault, allié de Nissan, chute de 3,1% vers 11h50, accusant la plus forte baisse du CAC 40. Le constructeur français possède encore un peu moins de 36% du capital de la société japonaise dont 18,7% sont logés dans une fiducie, qui doit vendre ces actions au fil de l'eau.

Une fusion entre Honda et Nissan a été jugée comme positive pour Renault car une telle opération donnerait davantage d'options à la société française pour céder davantage d'actions Nissan.

"La fusion entre Nissan et Honda est, du point de vue de Renault, positive, car elle rend plus monétisable la participation de Renault dans Nissan et, à court terme, améliore la perception du marché de Nissan", expliquait en janvier à BFM Bourse Michael Foundoukidis, analyste chez Oddo BHF.

Des options limitées

Une fusion qui capoterait serait donc une relative mauvaise nouvelle pour le titre Renault. "Même si l'évolution de l'action Renault ne reflétait les bénéfices potentiels de cette fusion, l'opération offrait une porte de sortie à Renault (sur l'action Nissan, NDLR). Cette porte n'est pas fermée désormais mais elle est entrebâillée", juge un analyste.

"Si l'accord n'aboutit pas, cela pourrait être perçu comme une déception", estime de son côté UBS. La banque suisse évoque un récent article du Financial Times rapportant que Renault poussait Nissan à obtenir une prime de contrôle auprès de Honda, et donc des termes favorables pour les actionnaires de Nissan, comme le groupe au losange. Ces informations de presse n'avaient pas été confirmées par les sociétés.

Par ailleurs "il n'est pas certain que Renault continue à vendre les actions détenues par l'intermédiaire de la fiducie française en raison de la faiblesse du cours de l'action Nissan", ajoute UBS. Autrement dit, si la fusion ne va pas au bout, les options de Renault se réduiraient comme peau de chagrin.

"Renault bénéficie d'un bilan très solide et nous voyons un risque de hausse du dividende proposé. L'entreprise pourrait donc se permettre d'attendre. Cependant, nous pensons que les attentes des investisseurs ont probablement commencé à se développer sur des retours de cash potentiels liés à la cession de la totalité de la participation dans Nissan", conclut UBS.

Julien Marion - ©2025 BFM Bourse
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