(BFM Bourse) - Le groupe au losange a lancé la deuxième édition de son "Renaulution Shareplan", avec des conditions plus avantageuses que pour la première puisque les salariés bénéficieront d'un maximum de 16 actions gratuites pour trois achetées, avec une décote de 30%. Le groupe veut que 10% de son capital soit détenu par ses salariés à l'horizon 2030.
Si Renault accélère dans l'électrification et l'amélioration de ses résultats financiers, il en est de même pour son actionnariat salarié.
Le groupe nourrit d'importantes ambitions en la matière puisqu'il vise dans son plan stratégique 10% de son capital détenu par ses salariés d'ici à 2030. Ce qui le placerait dans le groupe de tête du SBF 120. Selon une étude réalisée par Eres et publiée en juin dernier, les deux champions de l'indice élargi de la Bourse de Paris sont Bouygues (21,3% du capital détenu par les salariés) et Eiffage (19,3%). Mais le troisième, Vinci, ne pointe "qu'à" 9,9%.
Pour inciter ses salariés à monter à son capital, Renault avait lancé l'an passé un plan d'actionnariat appelé "Renaulution Shareplan", avec des conditions avantageuses. Cela lui avait permis de faire passer la part de ses salariés de 3,6% avant cette opération à 4,7%.
Le groupe au losange compte encore accélérer puisque cette seconde édition du "Renaulution Shareplan" comporte encore plus d'incitations, avec un maximum de 16 actions gratuites attribuées, contre 12 pour la première édition.
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Décote de 30%
Premièrement, Renault va attribuer gratuitement huit actions (contre six l'an passé) à tous ses salariés éligibles, sous forme d'abondement unilatéral.
De plus, jusqu'à huit actions supplémentaires seront attribuées aux collaborateurs qui se renforceront au capital du groupe, à raison de six pour les deux premières achetées et de deux pour la troisième. L'an passé, les attributions d'actions gratuites se limitaient à six pour les deux premières.
Les salariés bénéficieront par ailleurs, comme l'an passé, d'une décote de 30% par rapport au cours de référence retenu (37,54 euros). C'est-à-dire qu'ils pourront acheter des actions au cours préférentiel de 26,28 euros après application de cette décote.
Près de 100.000 employés éligibles
La période de souscription aura lieu du 18 septembre prochain au 2 octobre inclus. Concernant les bénéficiaires éligibles au plan, ils représentent un total de 98.000 collaborateurs dans 29 pays pour l'abondement des huit actions. Le second volet (la décote de 30% et les huit actions offertes pour trois achats de titres) se limite à 23 pays dont la France (voire liste en bas de cet article).
"Pour souscrire à l’offre, le collaborateur doit avoir au moins 3 mois d’ancienneté, continue ou discontinue, entre le 1er janvier 2022 et le 2 octobre 2023 et un contrat de travail (avec une société consolidée et adhérente au plan d'épargne du groupe) en vigueur au 2 octobre 2023", explique Renault.
Par ailleurs, le versement volontaire du salarié ne peut dépasser 25% de sa rémunération brute annuelle de l'année 2025.
Souvent gagnant pour les salariés
Rappelons que dans le cas d'un plan d'épargne d'entreprises, les plus-values sont exonérées d'impôt sur le revenu et ne sont soumises qu'aux prélèvements sociaux sur les revenus de placements, soit 17,2%. Les actions détenues dans le cadre de ce plan doivent être toutefois conservées pendant une durée minimum de cinq ans, sauf dans certains cas de déblocage anticipé (mariage, acquisition de résidence principale…).
Au-delà du cadre fiscal, l'actionnariat salarié se révèle souvent avantageux pour les salariés, en raison des décotes et des abondements.
"Les salariés ayant souscrit à une opération d’actionnariat salarié, réalisée par les entreprises du SBF120 entre 2006 et 2017, ont été gagnants dans 82% des cas avec le dividende et la décote (sans tenir compte de l’abondement). Un actionnaire individuel aurait, quant à lui, été gagnant dans 76% des cas seulement. En tenant compte d’un taux d’abondement moyen de 100%, les salariés auraient été gagnants dans 94% des cas au bout de 5 ans", expliquait Eres dans son étude de juin.
Du point de vue de l'entreprise, outre le fait de disposer d'un noyau actionnarial plus robuste avec une présence accrue de ses salariés à son capital, l'actionnariat salarié peut également constituer un vecteur de fidélisation de ses employés.
"Les entreprises ayant une très forte culture d’actionnariat salarié semblent valoriser d’avantage leur capital humain. Leur taux de départs volontaires est près de deux fois inférieur à celui des entreprises à très faible culture d’actionnariat salarié : 6,8% contre 11,3%", indiquait Eres dans son étude.
Les pays concernés
Pour l'abondement de huit actions
Allemagne, Argentine, Autriche, Belgique, Brésil, Chine, Colombie, Corée du Sud, Croatie, Espagne, France, Hongrie, Inde, Irlande, Italie, Malte, Maroc, Mexique, Pays-Bas, Pologne, Portugal, République Tchèque, Roumanie, Royaume-Uni, Slovaquie, Slovénie, Suède, Suisse et Turquie.
Pour l'acquisition d'actions avec une décote de 30%
Les mêmes pays à l'exception de la Chine, la Croatie, la Hongrie, l'Irlande, Malte et la Suède.
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