(BFM Bourse) - Sacrifié pour satisfaire les exigences de l'Etat, actionnaire de Renault à 15%, qui voulait que des têtes tombent suite au scandale de la "vraie-fausse" affaire d'espionnage, Patrick Pelata, bras droit de Carlos Ghosn, a présenté hier sa démission qui a été acceptée.
Une décision, qui pour les analystes de CM-CIC Securities, "semble symptomatique des méthodes de management du groupe et de l'implication de l'État dans les affaires internes du groupe". En tout état de cause, le broker voit la démission de Patrick Pélata comme une "mauvaise nouvelle".
Patrick Pélata avait été l'un des artisan clé de la renaissance de Nissan, exsangue lors de son rachat par Renault en 1999. Il avait été nommé directeur général délégué du groupe en octobre 2008.
"La vision stratégique et politique était l'oeuvre de Carlos Ghosn, la mise en pratique opérationnelle et l'exécution était le travail de Patrick Pélata", souligne aujourd'hui CM-CIC Securities, pour qui le remplacement de ce dernier pose donc un "véritable problème".
En fin de compte, bien plus que par un éventuel espionnage, le constructeur se trouve bel et bien destabilisé par les conséquence de cette affaire, quelques semaines après la présentation de son nouveau plan stratégique, dont la mise en oeuvre risque d'être retardée.
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