(BFM Bourse) - Aidé par une nouvelle accélération de sa croissance aux Etats-Unis, le géant français de la publicité s'attend désormais à retrouver son niveau d'activité pré-pandémie dès cette année, et non d'ici 2022. Le marché salue ce point d'activité semestriel.
Le n°3 mondial de la publicité va mieux. Après être finalement parvenu à limiter la casse en 2020, où il n'a enregistré qu'un repli limité (-0,9%) de ses ventes, puis avoir fait part d'une croissance organique de 2,8% de ses revenus sur les trois premiers mois de son exercice 2021 (à près de 2,4 milliards d'euros, ce qui représente néanmoins un repli de 3,6% en données publiées), Publicis a sensiblement accéléré au deuxième trimestre.
Le groupe a enregistré un revenu net de 2,54 milliards d'euros entre avril et juin, soit une croissance organique de 17,1%, alors que le consensus ressortait à 12,9%. Ce chiffre ressort par ailleurs supérieur de 2% par rapport à la même période en 2019. "Cette surperformance provient en grande partie des Etats-Unis et de l’Asie qui sont en croissance de +7% par rapport à 2019" souligne le PDG Arthur Sadoun cité dans le communiqué.
Sur l'ensemble du premier semestre, le revenu net de Publicis (calculé comme le revenu après déduction des coûts directement refacturables aux clients) s'établit ainsi à 4,93 milliards d'euros, en hausse organique de 3,3%.
Dans le détail, les revenus aux Etats-Unis -premier marché du groupe tricolore- ont progressé en rythme annuel de 15,2% sur la période avril-juin, portées par la performance des filiales Sapient et Epsilon - respectivement en hausse de 27% et 31%. L'activité a également nettement rebondi en Europe, récupérant la plupart de qui a été perdu au deuxième trimestre 2020 avec une croissance organique de 23%.
"Pour le reste de l’année, notre capacité à capturer une part disproportionnée des investissements de nos clients dans la data et la technologie nous permet de réviser nos perspectives pour 2021 à la hausse" se félicite Arthur Sadoun. "En l’absence de toute détérioration majeure de la situation sanitaire, nous serons ainsi en mesure de retrouver totalement nos niveaux de pré-pandémie avec un an d’avance par rapport à nos estimations" poursuit-il, à savoir une croissance organique de +7% pour l’ensemble de l’année et un taux de marge opérationnelle de 17%.
Arthur Sadoun promet par ailleurs de "passer à l'attaque" au second semestre pour convaincre de nouvelles entreprises. "On était plutôt défensif sur les contrats au cours du premier semestre", a-t-il relevé, en soulignant qu'il s'est agi de conserver les contrats plutôt que d'en chercher de nouveaux. Selon une étude du cabinet parisien COMvergence, Publicis est toutefois arrivé en tête du classement des gains de nouveaux budgets au premier semestre.
L'acquisition annoncée la semaine dernière de CitrusAd, une plateforme technologique australienne spécialisée dans la publicité sur les sites de e-commerce, sera finalisée "au cours de l'été", a enfin indiqué le dirigeant, signalant que le groupe allait "continuer à réaliser des acquisitions dans la technologie et la data, peut-être d'ici la fin de l'année ou le début de l'année prochaine".
Le marché parisien réserve un accueil chaleureux à cette publication semestrielle, le titre Publicis s'installant au sommet du palmarès de l'échantillon principal à la mi-journée (+3,5% à 55,92 euros). Fort d'une progression de 42% depuis le 1er janvier, il renoue même avec un niveau plus observé depuis juillet 2017, à plus de 14 milliards d'euros de valorisation.
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