(BFM Bourse) - Le groupe publicitaire a une nouvelle fois dépassé les attentes au deuxième trimestre et a relevé ses perspectives de croissance pour l'exercice 2024, prenant à contre-pied le contexte économique incertain.
Premier groupe du CAC 40 à publier ses résultats cette saison, Publicis a démarré le bal d'une bien belle façon. L'action du groupe publicitaire bondit de 5% ce jeudi vers 10h50 à la Bourse de Paris, après avoir dévoilé ses comptes semestriels.
De janvier à juin, Publicis a dégagé des revenus (*) de 6,69 milliards d'euros, en hausse de 5,4% en données comparables.
Surtout, la société dirigée par Arthur Sadoun a accéléré sa dynamique au deuxième trimestre, avec une croissance de 5,6% en données comparables après 5,3% sur le trimestre précédent.
Les analystes pensaient au contraire que le groupe accuserait un léger ralentissement, puisque le consensus attendait une progression de 4,8% en données comparables, selon Oddo BHF.
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Une dynamique plus forte qu'attendu en Amérique du Nord
"Nous continuons à gagner des parts de marché, avec une croissance organique du revenu net qui accélère pour atteindre 5,6% au deuxième trimestre, un niveau supérieur aux attentes, et 400 points de base (4 points de pourcentage) au-dessus du secteur", a déclaré Arthur Sadoun, le PDG, cité dans un communiqué.
Publicis a d'ailleurs éclipsé son rival américain (qui fut un temps son fiancé) Omnicom, qui a publié lundi soir une croissance de 5,2% en données comparables au deuxième trimestre.
Publicis a notamment dépassé les attentes en Amérique du Nord, sa plus importante région (60% des revenus), où sa croissance s'est établie en hausse de 5,2% en données comparables contre un consensus à 4,5%. La société a bénéficié d'une croissance à deux chiffres de son activité média et d'une progression "mid single digit" (autour de 5%) d'Epsilon, sa société spécialisée dans l'analyse de données.
Dans la région Asie-Pacifique, Publicis a enregistré une progression de ses revenus de 7,7% en données comparables, avec notamment une croissance de 10,5% en Chine, après 6,7% sur le trimestre précédent, grâce à des gains de contrats dans son activité media.
L'Europe affiche une dynamique un peu moins forte (+4,2%) en raison notamment de revenus stables au Royaume-Uni
Sur ses autres lignes de compte, la marge opérationnelle s'est établie à 1,16 milliard d'euros en hausse de 6,1% sur un an, et 1% au-dessus des attentes selon Morgan Stanley. Rapportée au chiffre d'affaires, la marge représente 17,3% des revenus, un taux stable sur un an.
Le bénéfice net a bondi de 24,1% à 773 millions d'euros. La génération de trésorerie hors variation du besoin en fonds de roulement a augmenté de 2,6% à 744 millions d'euros.
Une grande confiance dans les nouveaux objectifs
A l'issue de ce premier semestre, Publicis a décidé de relever sa prévision de croissance en données comparables pour 2024, passant d'une fourchette de 4% à 5% à un intervalle de 5% à 6%. Arthur Sadoun a précisé aux analystes que le chiffre de 5% constituait un "plancher" alors que celui de 6% est plus exigeant mais reste "atteignable".
Selon les calculs d'Oddo BHF, les nouveaux objectifs de croissance supposent que les revenus de Publicis progressent de 4,6% à 6,6% au second semestre, ce qui laisse du champ à la société pour afficher une accélération sur la seconde partie de l'année.
Cette révision à la hausse des objectifs tranche avec le contexte macroéconomique délicat, peu propice à des relèvements de perspectives.
Arthur Sadoun a d'ailleurs reconnu que la société faisait face comme ses concurrents "à d'importantes pressions macroéconomiques". Mais le dirigeant a expliqué que son groupe était confiant dans ces nouvelles perspectives en raison "de la robustesse de notre modèle". Arthur Sadoun a notamment évoqué "l'offre combinée (du groupe) en données et media" qui permet d'offrir à ses clients "une personnalisation à grande échelle".
Autre atout de Publicis: sa dynamique commerciale. Le dirigeant a expliqué que Publicis avait enregistré au premier semestre "des gains importants et pas de pertes importants" de contrats, ajoutant que "l'année était faite". "Nous ne sommes pas immunes à la macroéconomie mais nous gagnons des parts de marché", a-t-il conclu.
Publicis a maintenu ses autres objectifs pour 2024, à savoir une marge opérationnelle de 18% et un flux de trésorerie disponible entre 1,8 milliard et 1,9 milliard d'euros hors variation du besoin en fonds de roulement.
(*) Pour simplifier, nous faisons référence ici aux revenus nets de la société qui correspondent aux revenus après déduction des coûts refacturables aux clients.
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